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LE « ROI DES ŒUFS » À KOUKA AU BURKINA FASO ?

Boureima Sanou, le « roi des œufs » à Kouka au Burkina Faso ?

lundi 20 janvier 2014, par Burkinapmepmi.com

« Tout ce qui doit être fait, mérite d’être bien fait ». Tel est le crédo de Boureima Sanou, instituteur à la retraite. « J’ai traversé toute ma carrière avec cet idéal. Je pense que j’ai largement servi mon pays et avec plaisir. Aujourd’hui, je suis au repos après 37 ans de service », confie-t-il.

Un repos pas si reposant

La soixantaine passée, Boureima Sanou veut devenir le « roi des œufs » dans sa localité, la commune rurale de Kouka dans l’ouest du Burkina Faso. Depuis novembre 2012, il entretient une ferme d’élevage de poules pondeuses construite sur une superficie de 600 m2. « La ferme est constituée de trois bâtiments. Il y a le poulailler, il y a le bureau pour moi-même, il y a le magasin et ensuite il y a la loge du gardien et puis des sanitaires et un puits », décrit-il.

Les poules de Boureima Sanou respirent le bonheur. Certaines font des allers-retours incessants à l’intérieur poulailler, tandis que d’autres sont dans les perchoirs. « Vous constatez vous-mêmes que les poules se portent bien », dit le fermier visiblement fier. « Je récolte en moyenne 9 à 10 plaquettes d’œufs par jour, soit environ 300 œufs. Je vends la plaquette d’œufs à 2.000 F Cfa, ce qui revient à 20.000 F Cfa par jour », explique-t-il. Il confie qu’il n’arrive pas à couvrir la demande qui est chaque jour plus forte.

Au-delà du gain financier, Boureima Sanou se réjouit de contribuer à l’amélioration de l’alimentation de la population et à la lutte contre la pauvreté. « J’emploie déjà deux personnes qui sortent ainsi du chômage. Tout ça fait partie de la satisfaction qu’on en tire », savoure-il.

Un rêve devenu réalité

« J’ai été inspiré par un autre éleveur de poules pondeuses il y a deux ans. Je suis allé visiter sa ferme, ça m’a donné envie d’essayer. C’est en août 2012 j’ai muri l’idée et j’ai décidé de me lancer dedans pour essayer avec 500 têtes », confie Boureima Sanou.

Un rêve devenu une réalité grâce notamment au soutien financier de ses enfants. « J’ai bénéficié d’un soutien de mes enfants. Il y a trois qui sont gendarmes, ma fille ainée est directrice des ressources humaines au ministère du commerce. Également avec ma pension, j’ai pris un prêt bancaire. C’est ainsi que j’ai constitué le fonds pour pouvoir mettre la ferme en place », explique l’instituteur à la retraite.

Si jeunesse savait…

Le fermier explique que réussir l’élevage de la volaille, il faut avoir d’abord le courage, ensuite il faut accepter le risque, il faut savoir oser. « Quand on sait oser on peut être bien récompensé. Il faut s’entourer d’un certain nombre de garanties pour réussir. Il y a l’alimentation, l’eau pour les abreuver, il faut y mettre vraiment le soin », explique-t-il.

Boureima Sanou est convaincu que l’élevage peut être une bonne option pour les jeunes burkinabè en proie au chômage. « Je pense très sincèrement que c’est une voie salutaire pour la jeunesse. Je leur demande de ne pas dormir. Il faut constamment se battre dans un domaine ou dans un autre. L’élevage est un secteur très porteur et je crois que les jeunes ont intérêt à se lancer dans ce domaine-là. Le jeune qui va oser s’y lancer, en tout cas il ne le regrettera pas », assure Boureima Sanou.

Il en est d’autant plus convaincu que son regret aujourd’hui est de s’être lancé un peu tard dans cette activité. « Si j’avais su je me serai lancé depuis le début de ma carrière », dit-il. Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait !

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20/01/2014
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