Au Burkina, on meurt par négligence et indifférence
Il y a de « petits » gestes qui valent mieux que de grands discours. La responsabilité de prévenir et de protéger est un des premiers engagements d’un État vis-à-vis de ses citoyens. Mais au Burkina, nous sommes trop laxistes. Le « yel kayé » va nous achever ! Les chantiers poussent comme des champignons. Les services techniques de l’État sont dramatiquement aux abonnés absents. Comme toujours. De vrais spécialistes de la cavalerie qui arrive toujours après la bataille. Pour se plaindre. Indexer. Expliquer que.. Quand ils sont sur un chantier, ce n’est vraiment pas pour contrôler !
Cet accident va donner l’occasion au gouvernement de monter sur ses grands chevaux, de menacer, de plastronner, de pondre un communiqué où il va exprimer « sa profonde compassion », bref agiter du vent ! Mais trop tard. Un homme est mort par négligence. Et demain on aura oublié. . Pour nous réveiller et recommencer le même cirque, quand quelqu’un d’autre va mourir. Par négligence. Les exemples sont là à profusion. Prenons juste l’axe Ouaga-Bobo par date décroissante:
- 23 juillet 2011 : 11 morts
- 22 septembre 2010 : 1 mort
- 15 novembre 2008 : 66 morts (que n’aura-t-on pas dit lors de cette tragédie nationale ?)
- 29 décembre 2003 : 17 morts
walidhicham
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