Un communiqué de la direction de l’Information et des relations publiques des armées du Mali daté du 9 octobre annonce qu’une enquête a conclut que ce sont des sévices corporelles infligées à l’occasion du traditionnel exercice de « Bahutage » qui sont à l’origine du décès des cinq élèves officiers (quatre Maliens et une Sénégalaise). Les responsabilités ont été situées, et les têtes ont commencé à tomber : le commandant du Centre d’instruction, le commandant de l’Ecole militaire interarmes et l’ensemble du personnel d’encadrement de l’école ont été relevés de leurs fonctions.
Les instructeurs permanents de l’école présents lors du drame écopent de 60 jours « d’arrêt de forteresse avec traduction devant un conseil d’enquête ». Les élèves officiers d’active de la 3ème année, coupables de sévices corporelles ayant entrainé la mort des cadets, ont été radiés et mis à la disposition des juridictions compétentes. Parmi eux, 21 Maliens, un Burkinabè, un Sénégalais, un Togolais. Les cinq élèves officiers d’active ont perdu la vie le 3 octobre dernier au cours d’un exercice, le « bahutage », une tradition dans l’armée malienne durant laquelle les ainés (élèves officiers de 3e année) infligent des exercices allant quelques fois jusqu’aux châtiments corporels aux cadets (élèves de 2e année).
D’après L’Indépendant, un journal malien, la direction de l’école et les officiers ont cédé à la demande des élèves de 3ème année de « tout laisser entre leurs mains » sans se douter que derrière cette sollicitation se cacherait le désir de vengeance d’un amoureux éconduit…
wendonde
Fasozine