Abououoba

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IMPUNITE AU FASO!!!! LE CAS DE LÉONCE KONE, ANCIEN DG DE BACB, ET PRÉSENTEMENT MINISTRE DU COMMERCE

IMPUNITE AU FASO!!!! Le cas de Léonce KONE, ancien DG de BACB, et présentement Ministre du Commerce

Dans l'écrit ci-dessous adresser au Premier Ministre, un groupe d'agents de la Banque Agricole et Commerciale du Burkina (BACB) révèlent les malversations commises par Monsieur Léonce KONE, alors Directeur Général de la banque, et récemment nommé ministre du commerce. Si ce n'est pas de l'impunité et de la gabegie, c'est quoi encore? TROP C'EST TROP!!! Lisez

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Excellence Monsieur le Premier Ministre, 

Nous avons l'honneur, par la présente, de porter à votre connaissance les multiples malversations commises, à la Banque Agricole et Commerciales du Burkina (BACB), pendant près de dix ans, par Monsieur Léonce KONE et son acolyte El Hadj Moussa SANOGO, actuel Secrétaire Général.
IL s'agit là de dénonciations légitimes, crédibles et fondées que nous vous demandons de transmettre, à l'Autorité Supérieure de Contrôle de l'Etat (ASCE) pour vérification et confirmation. 
Il ne s'agit, aucunement, de dénonciations farfelues destinées à nuire à ces deux personnalités. Une simple enquête, au sein des agents de la banque et dans les archives de la banque permettront d'avoir la pleine mesure de l'ampleur des malversations commises par ces deux personnes, que nous estimons, au bas mot, à environ deux milliards de F C FA. 
Sur ce, voici donc les différentes malversations que nous dénonçons. 
 Les Surfacturations relatives à la commande des imprimés 
Depuis son arrivée en août 1999, Mr Léonce KONE a mis en place un système de surfacturation indigne d'un intellectuel. Tenez, à son arrivée en août 1999, le montant des fournitures et imprimés informatiques et autres imprimés qui s'élevaient à 38 381 496 FCFA se chiffrent en fin 2007 à 242 446 956 FCFA, soit un accroissement de 531,67%. 
En fait, il ne s'agit pas de consommation réelle de la banque mais de surfacturation, dont le montant annuel atteint, au bas mot, 100 millions. 
En effet, Monsieur KONE ne sait pas ce que c'est qu'un appel d'offres. Il s'en fout et, comme il ne cesse de le répéter, il a passé le temps de se faire peur. 
Ainsi, il choisit ou fait choisir les fournisseurs de la banque par son Secrétaire Général parmi ses relations ou parmi les personnes qui acceptent de jouer à leur sport favori, la surfacturation. 
Tenez ! Comme si, les imprimés étaient des denrées rares, il a conclu un contrat d'exclusivité d'achat auprès de la société Burkina Décor. Le carton de ticket de caisse (ce sont les tickets qui sont remis aux clients après versement) qui coûte 148 000 FCFA HT auprès de la société Burkina Décor coûte, moins de 50 000 FCFA, auprès de certaines imprimeries de la place, pour une commande de 1000 cartons correspondant à la consommation annuelle de la banque. 
Du reste, une imprimerie de la place a fait une offre intéressante avec une tarification avantageuse de moins de 50 000 F CFA à la banque qui l'a rejetée. Le motif, la banque a un contrat d'exclusivité avec Burkina Décor. Comme les agents commençaient à jaser sur ce contrat, il a été renouvelé avant terme. 
Sur les imprimés, la banque a perdu donc, depuis 2002, annuellement, au bas mot, 100 millions de francs CFA, du fait des surfacturations. 

Si Mr KONE conteste, la surfacturation, qu'il soumette à une expertise la valeur et la qualité des produits fournis par Burkina Décor et qu'une demande de cotation soit faite par l'ASCE auprès des principales imprimeries de la place, ce qui permettra d'avoir une idée exacte du coût moyen de ces imprimés. 

Les Surfacturations relatives à la commande de gadgets publicitaires 

A son arrivée, en août 1999, comme Directeur Général, les dépenses de publicité de la banque n'étaient que de 60 570 964 FCFA. En fin 2006, elles se chiffrent à 206 943 129 FCFA ; ce qui représente un bond extraordinaire de 241,65%. Il faut dire que Mr KONE, a compris très vite qu'il pouvait se faire beaucoup de sous, à travers les dépenses de publicité. 
Dans un premier temps, il passe ses commandes, auprès d'une agence installée au Sénégal d'où il est venu. Ainsi, les T-shirts étaient confectionnés au Sénégal et envoyés au Burkina. Si ce n'est pas malheureux ! Les agents manifestent en sourdine leur nette désapprobation et Mr KONE se résout à trouver un fournisseur local. Il en trouve un, l'agence Prism, dans laquelle, une de ses relations, Henri MENSAH, est employée. Mais les relations vont être de courte durée parce que le partage du butin issu de la surfacturation n'est certainement pas à son goût. 
Quelques temps après, Mr MENSAH créé, certainement sur l'instigation de Mr KONE, BOGOLAN et devient le plus gros attributaire des marchés publicitaires de la banque. Sans appel d'offres, bien sûr ! Et là, bonjour les surfacturations et les livraisons partielles ainsi que les livraisons non- conformes par rapport aux spécifications du Bon de commande. Vous pensez, certainement, que toutes ces dénonciations ne sont que des vues de l'esprit et que ce Monsieur, bon chic bon genre, ne peut pas se rendre coupable de tels forfaits ; alors tenez. 

Par le Bon de COMMANDE 000 5360 du 10/ 08/ 2006, la Banque commandait, sans appel d'offres, bien sûr, auprès de BOGOLAN, 20 000 calendriers, à raison de 920,4 TTC l'unité ; ce qui est déjà cher payé. 
Bogolan livre respectivement 9000 et 2000 calendriers par les bordereaux N00 4999 du 1er décembre 2006 et du N° 00 2280 du 4 janvier 2007 et se fait pourtant payer 16 681 080 FCFA. 
En effet, à la date du 4 janvier 2007, alors qu'il n'avait livré que 55% de la commande, BOGOLAN qui avait déjà perçu 11 044 800 F CFA dès la commande, dépose sa facture pour le reliquat et se fait payer 5 636 280 F CFA. 
Et le reliquat de la livraison ? Mystère et boule de gomme. Bogolan ne livrera pas le reste de la commande. Mais on est où là ? Au Faso, patrie des hommes intègres ! 
Comment avec de telles pratiques, la banque peut –elle réaliser des bénéfices ? Veuillez noter que nous étions, à quelques encablures des élections législatives, et Monsieur KONE avait besoin, de beaucoup d'argent, pour sa campagne. Mais même avant cette campagne, Mr KONE avait besoin de beaucoup d'argent pour construire sa résidence de Banfora et, sans aucune gêne, il surfacture ! 
Excellence, lisez encore ceci! 
Par Bon de Commande 0000 168 du 17/10/2005, la banque commandait, auprès de BOGOLAN, 1200 agendas 2006, dont 300 à tranches dorées. 
Bogolan livre, respectivement, 280 agendas ''tranche dorée'' et 620 agendas standards, par les bordereaux de livraison 00 4980 du 22/ 12/ 05 et 00 4979 du 17/10/05. 
Le 23 décembre 2005, Mr MENSAH dépose la facture 031-12/05 et se fait payer le solde, soit 7 559 635 FCFA. 
En effet, à la commande BOGOLAN avait perçu 17 639 147 FCFA. 
Ainsi, 300 agendas n'ont pas été livrés mais bel et bien payé par la banque. Le prix moyen d'un agenda facturé étant de 20 998 FCFA, cela représente une perte d'environ 6 299 400 FCFA. Mais comment a-t-on pu payer en totalité BOGOLAN alors qu'elle n' pas livré la totalité de la commande ? 
Voyez comme ils sont astucieux. Sachant que les agents de la Direction de l'Administration Générale, qui réceptionnent les agendas, contre signature des bordereaux de livraison, allaient prétexter, la non livraison des 300 agendas, pour ne pas autoriser le paiement de la facture 031-12/05, le DG fait attester, la livraison, par un de ses hommes de main au service du marketing, Drissa Nestor ZERBO (cf. sa signature sur la facture pour attester que le service est rendu). Vous noterez au passage qu'il ne s'agit pas de service rendu mais bien de livraison physique de 300 agendas dont il devrait être s'agir. 

Mais comment quelqu'un, dont le rôle n'est pas de réceptionner des livraisons, peut-il attester que le service est rendu, c'est-à-dire que les agendas ont été livrés en totalité. Après cette attestation, la facture a été réglée et le partage du butin s'est fait. 

Non seulement le prix d'un agenda à 20 998 FCFA TTC l'unité est très élevé mais en plus, les livraisons ne sont pas effectives. Avec de telles pratiques, la banque peut –elle réaliser des résultats bénéficiaires ? 
Mais se rendant compte que la surfacturation était énorme, les complices revoient à la baisse le prix unitaire de l'agenda pour la commande des agendas de 2007. Ainsi, l'agenda à tranche intérieur simple est facturé 14 632 FCFA TTC et celle à tranche dorée 15 045 F CFA HT (Cf. Bon de Commande 000 4495 du 12/07/2006). 
Mais, tous ceux qui travaillent à la Direction de l'Administration Générale de la Banque savent que BOGOLAN n'a jamais livré la totalité des commandes que la BACB lui passe. Mieux, pour les calendriers, en plus de ne pas livrer la totalité de la commande, il joue sur la qualité notamment sur le poids. 
Ces quelques exemples (nous détenons les factures) illustrent, à souhait, les nombreuses malversations, dont la banque a été victime de la part de son premier responsable et de ses acolytes. 
On peut, à souhait multiplier, les exemples de surfacturation de ce genre qui émaillent la gestion de Mr KONE et de son Secrétaire Général et qui expliquent les résultats décevants de la BACB depuis son arrivée comme DG. 

 Les Surfacturations relatives aux enseignes lumineuses


L'entreprise OKE, dont la Directrice Générale est une amie fidèle de Monsieur Léonce KONE, a bénéficié d'un marché de gré à gré de 102 265 880 F CFA, pour l'équipement de quelques bureaux et la décoration du nouvel immeuble. 
Une facture de 19 201 752 FCFA a trait à des enseignes lumineuses. Les montants sont surfacturés et des renseignements auprès des agences de publicité de la place vous le prouveront. 
A titre d'illustration, l'enseigne lumineuse, qui est fixée sur le toit du bâtiment, a coûté TTC 9 692 160 FCFA. Elle ne comporte que les initiales de la banque (B A C B et un cauri). Faisons un simple calcul : chaque lettre et le cauri ont coûté en moyenne 1 938 432 F CFA.. Convenons que c'est vraiment cher payé. 
Sur l'immeuble de l'agence de Goughin trône la même enseigne qui a coûté 9 155 881 F CFA.. Elle a été payée le 26 avril 2007. Ce qui est scandaleux dans cette affaire, c'est que le DG savait sciemment en faisant cette installation que c'était pour seulement quelques temps puisque le processus de vente de la banque était en cours depuis plus d'un an, même si l'information était gardée secrète. Ainsi, malgré son coût, cette enseigne va être incessamment démontée au profit de celle de ECOBANK. Il en est de même de l'enseigne de la SOFIPE (Société pour le Financement de la Petite Entreprise ) avec le sigle BACB sur l'immeuble siège de la SOFIPE , situé non loin de l'ancien hôtel Don Camillo à Gounghin. Cette enseigne a été installée en juin et elle va être bientôt changée. 
Convenez que ces deux derniers achats, en dépit du fait qu'ils sont surfacturés, sont totalement inopportuns alors que la banque va changer de dénomination. Mais comme Mr KONE veut se faire des sous, il fallait faire, coûte que coûte, ces achats, même si c'est pour quelques mois.

 Le Transfert frauduleux de 200. 040.000 FCFA ou L'affaire SOMDA Laounikoun Bénilde, député à l'Assemblée Nationale. 

Mr Somda a été, pendant longtemps, un homme de main de Mr Léonce KONE qui l'a utilisé pour mobiliser les jeunes et les femmes de BANFORA dans le but d'assouvir ses ambitions politiques. 
Ainsi, il lui remettait des sommes d'argent pour corrompre jeunes et femmes afin que ces derniers se mobilisent pour réclamer, à cor et à cri, sa candidature à la députation. 
C'est donc fort de ces bons et loyaux services et certain de bénéficier d'une certaine impunité que Mr SOMDA a initié différentes malversations qui ont coûté à la banque des pertes de plus de 300 000 000 F CFA. Mais comment Mr SOMDA procédait-il ? 

Mr Somda faisait déposer par des complices, sur leur compte à l'agence BACB de BANFORA des chèques tirés sur les agences de la BICIA-B et la BIB de la même ville. 
Les comptes des complices étaient alors crédités sans attendre l'encaissement effectif des chèques déposés. 
Du reste, Mr SOMDA, sachant que ses complices ne disposaient pas sur leur compte à la BICIA et à la BIB des sommes en question, ne pouvait pas envoyer ces chèques à l'encaissement. Il les gardait donc par devers lui. 

Toutes ces malversations ont été relevées lors d'une mission d'audit, dont le rapport porte le numéro 001/2007. Cette mission s'est déroulée du 31 janvier au 9 février 2007. Mr KONE a lu le rapport le 1er mars 2007. Un rapport spécifique N01/2007 décrivant plus en détail les malversations commises par Mr SOMDA Bénilde lui a été également remis à la même époque. 
Nous n'étions pas encore en campagne électorale. 
Mr SOMDA est passé devant un conseil de discipline qui a proposé son licenciement avec poursuite judiciaire. 
Malgré la gravité des faits (c'est tout de même plus de 300 millions que la banque a perdu dans cette affaire) Mr KONE décide que Mr SOMDA ne fera pas l'objet de poursuites judiciaires. Tout le monde reste pantois dans la banque. 
Lors de la session du conseil d'administration du 06 mars 2008, répondant à un administrateur qui voulait savoir pourquoi, Mr SOMDA n'a pas fait l'objet de poursuites judiciaires à l'époque des faits, Mr KONE a prétendu que c'était pour que l'affaire ne prenne pas une tournure politique, qu'il n'a pas voulu, en son temps, engager des poursuites judiciaires contre Monsieur SOMDA (sic !). Bonjour alors l'impunité pour les hommes politiques qui commettent des malversations ! 
Cet argument est vraiment léger et on se demande comment les administrateurs se sont laissé si facilement convaincre. Mr KONE, a lu le rapport le 1er mars 2007 alors que la campagne électorale n'était pas encore ouverte. 
Même si cet argument était, en dernier ressort, accepté, qu'est ce qui empêchait, Mr KONE de mentionner dans la lettre de licenciement de Mr SOMDA, que la banque se réservait le droit d'engager, contre lui, ultérieurement des poursuites judiciaires. 
En effet, pour moins que çà, d'autres agents ont croupi en prison. 
A titre d'illustration ( cf. rapport d'audit joint) après lecture du rapport d'audit 023 bis/2006 de l'agence de Bogandé qui relevait les malversations commises par le caissier, il n'a pas hésité, sur la page de garde du dit rapport, à donner l'ordre à la Direction du Recouvrement et du Contentieux (DRC), à la Direction des Ressources Humaines et à la Direction du Réseau de donner une suite disciplinaire et judiciaire à l'affaire alors que les malversations révélées étaient inférieures à six millions. 
Vous constaterez que sur le rapport d'audit de Banfora rien n'est écrit. Il n'a donné aucun ordre et il sait pourquoi. En effet, s'il faisait l'objet de poursuites judiciaires, Mr SOMDA pouvait révéler certaines malversations, dont il est au courant. Est de celles-là, ce transfert frauduleux de 200 040 000 F CFA, impliquant Mr Drissa Ouattara, commerçant à Banfora. Que s'est –il passé ? 
Un commerçant de Banfora, du nom de Drissa Ouattara, a pu, sans disposer du montant de 200. 040.000 FCFA, sur son compte, faire transférer ce montant sur un compte en Côte D'ivoire. 
Mais au fait, comment, dans une banque qui se prétend moderne, peut-on, à partir d'une agence secondaire faire un tel transfert irrégulier, sans des complicités internes ? 
C'est ça là vraie question. 
Le commerçant Ouattara titulaire du compte 30 001740 230 dans les livres de l'agence de Banfora ne disposait pas, du montant de 200 040 000 F CFA, sur son compte, à la date de la demande de transfert. Le transfert a été effectué en faveur d'un compte 00 451 8000 160 ouvert au nom de ADAM AFRIQUE dans les livres de la Bank of Africa à Abidjan. Ce transfert servait officiellement à régler la facture proforma N° PF 060 129 émise par la société ADAM Afrique. 

Qui a autorisé ce transfert irrégulier ? Qui a permis à ce commerçant d'escroquer la banque pour une si forte somme ? Pourquoi, les responsables de la banque n'ont pas cherché à tirer au clair cette affaire ? Mieux, pourquoi n'ont-ils pas porté plainte pour escroquerie contre ce commerçant ? 
Plus d'un an après cette escroquerie, Mr Ouattara refuse de rembourser la banque et aucune action n'est engagée contre lui ? A-t-on également peur d'engager une poursuite judiciaire contre ce commerçant de peur que cela ne prenne une tournure politique ? 
En effet, si ce commerçant était de bonne foi et s'il n'avait pas un soutien solide, au sein de la banque, pourquoi, après la vente du savon qu'il prétend avoir importé, n'a-t-il pas remboursé la banque ? A ce jour, il reste devoir un peu plus de 175. 000. 000 FCFA, à la banque, qui ne fait rien pour rentrer dans ses fonds. N'est-ce pas un pillage déguisé des ressources de la banque ? Voilà un dossier dont le procureur devrait se saisir, parce qu'il ne s'agit plus ni moins que d'une escroquerie de fonds, dont a été victime une banque dans laquelle, l'Etat est actionnaire. 
Les responsables de la banque, qui ont permis à ce commerçant, de s'en tirer avec tout ce pactole, à si bon compte, devraient répondre de leur forfait. 
Combien d'écoles ou de dispensaires, une telle somme escroquée en toute impunité, qui appartient en dernier ressort à l'Etat, aurait permis de construire ? 
Il est de notoriété publique que Mr KONE Léonce, DG de la banque et Mr OUATTARA, se connaissent très bien. Ceci, expliquerait- il, cela ? Est-ce la peur, que le député SOMDA, très au fait, des dessous de ce transfert frauduleux, n'en révèle tous les tenants et les aboutissants, que l'on avait décidé de ne pas le poursuivre ? En tout cas, tout le laisse penser. 
Mais cette fois-ci, le DG avait sous-estimé le ras de bol du personnel. En effet, face au pillage des ressources de la banque, le personnel est, pour une fois, sorti de sa torpeur légendaire, pour exiger que, des poursuites judiciaires en bonnes et dues formes, soient engagées contre le député SOMDA. 
En effet, à l'exception des ''agents acquis'', composés de cousins, cousines, neveux, nièces, beaux frères, belles sœurs, enfants de cousins, de beaux parents, recrutés sans niveau, pour la plupart, non seulement sur titre au mépris des textes en vigueur mais aussi à l'insu du conseil d'administration, au nombre d'une centaine, le personnel s'est mobilisé derrière les délégués du personnel pour exiger que des poursuites judiciaires soient engagées contre Mr SOMDA, en espérant au passage que toutes les affaires mafieuses qui ont lieu dans la banque vont connaître une suite judiciaire. 
Il faut dire, qu'il y a eu un précédent, avec des malversations, du même ordre, qui n'a pas fait l'objet de poursuites judiciaires. Les faits s'étaient alors passés à FADA N'Gourma. Il s'agissait de dossiers fictifs de crédit qui ont permis à des gens d'escroquer la banque, pour près d'un demi milliard. 
Un des protagonistes, homme à tout faire du DG, Monsieur Hubert KOUTIEBOU, avait pu, en bénéficiant de complicité au sein de la banque, s'enfuir aux Etats-Unis, après la révélation de l'affaire. Le propre fils de Monsieur Léonce KONE, KONE MOUMINI, agent administratif à la SOFITEX , avait été un des heureux bénéficiaires de ces prêts distribués à la pelle, sans aucune garantie. Il en est de même de Monsieur SANOGO Seydoux, frère de El hadj Moussa SANOGO, Secrétaire Général actuel de la banque. Voyant que l'affaire prenait des proportions inquiétantes, la procédure a été arrêtée nette. Et c'est la banque qui a casqué dans cette histoire, puisqu'il a fallu constituer des provisions importantes qui ont laminé son résultat. Les protagonistes de ces malversations se la coulent douce, en toute impunité. Seul l'auteur principal du forfait, Monsieur Laurent TRAORE a fait l'objet d'un licenciement, là également sans poursuite judiciaire. 

 Les dépenses de la campagne politique de Mr Léonce KONE, injustement supportées par la Banque

Pour mémoire, Monsieur KONE a été un candidat malheureux aux dernières législatives passées dans la région des Cascades. Une bonne partie de ses dépenses de campagne ont été supportées par la banque. Ainsi, à l'approche des législatives, il a initié, par personne interposée (Mr Abdouramane Kamagaté, le promoteur officiel du tournoi n'est qu'une marionnette) une coupe dénommée'' la coupe de l'intégration des jeunes de la COMOE '' dont la finale s'est jouée le samedi 28 avril 2007, c'est-à-dire une semaine avant la date du scrutin. A l'issue du match qui a opposé l'équipe communale de Banfora à celle de Sidéradougou, Mr KONE parrain du tournoi a offert une réception dans sa villa, dont il venait d'achever la construction. A cet effet, il a fait décorer sa résidence nouvellement construite, en faisant supporter les frais par la banque à hauteur de 220 000 FCFA. En outre, il n'a pas craint Dieu en faisant supporter, à la banque, des frais de réception, d'un montant 8 311 650 FCFA. Vous avez bien lu, 8 311 650 FCFA. 
Ainsi, il fait imputer sur le compte '' frais de réception du siège'', à la date du 3 mai 2007, les montants suivants : 
- 425 000 F CFA, 
- 98 000 F CFA, 
- 6 967 440 F CFA, 
- 771 210 FCFA, 
- 50 000 FCFA 

Les anciens ministres Boureima Badini et Benoît Ouattara ont pris part à cette finale. Le compte rendu de cette manifestation figure en page 27 du N° 3863 du journal le Pays du lundi 7 mai 2007. 
Avouez que dépenser de telles fortes sommes d'argent après un match ayant opposé deux équipes communales, est inadmissible, choquant et révoltant dans un pays pauvre très endetté. Au moment, où vous lisez ces lignes, le conseil d'administration a avalisé ces dépenses, à l'occasion de l'examen et de l'approbation des comptes de l'exercice clos au 31 décembre 2007, qui s'est tenu le 24 juin 2008 dans la salle de conférence de la banque. 

Par ailleurs, des véhicules de la banque ont été mobilisés pour sa campagne et les chauffeurs mis en mission durant toute la campagne avec frais de mission à la charge de la banque. 
Le chauffeur Diarra Lamoussa, conducteur du véhicule 11 PP 4401 * BF, a perçu, au titre des indemnités de mission 336 000 FCFA, pour un séjour à Banfora, allant du 13 avril 2007 au 08 mai 2007 (ordre de Mission 07/106 signé par Mr KONE Léonce lui même). 
Son collègue chauffeur, NANA Issaka, conduisant le véhicule 11 N 6221 * BF a perçu la somme de 349 000 FCFA pour un séjour à Banfora qui s'est étalé du 12 avril 2007 au 08 mai 2007 (ordre de mission 07/105 signé par Mr KONE Léonce) 
Des carreaux de la villa du DG, nouvellement construite, ont été transportés par les véhicules de la banque avec pour libellé sur l'ordre de mission '' dépôt de matériel' ou ''déposer du matériel à Banfora ''. 
Le chauffeur qui a transporté le matériel se nomme KONATE Lassina. Le véhicule ayant transporté le matériel est le véhicule immatriculé 11 PP 2875* BF. Le chauffeur a séjourné à Banfora du 18 avril 2007 au 22 avril 2007 et a perçu comme indemnité 79 000 FCFA, suivant ordre de mission 07/110 signé par le Directeur Général Adjoint, Mr Séraphin Raogo KOALAGA. 
Pour un précédent voyage pour déposer le matériel de construction de la villa de Mr KONE à Banfora, le même chauffeur Konaté Lassina a perçu 27 000 FCFA de frais de mission, suivant ordre de 07/108 signé par le Directeur Général adjoint Mr Séraphin Raogo KOALAGA. Il a conduit le véhicule 11 GG 1342 BF. 
Pour le même motif, c'est-à-dire déposer du matériel, le chargé des relations publiques, Mr Paul NIKIEMA 2ème jumeau, recruté sur titre en violation flagrante des textes en vigueur au Burkina Faso et sans autorisation préalable du conseil d'administration a effectué une mission à Banfora du 12/04/2007 au 16/04 /2007. Son ordre de mission a été signé par le Directeur Général de la Banque , Mr KONE Léonce. Mr NIKIEMA a perçu 61 000 FCFA et a voyagé à bord d'un car d'une compagnie de transport en commun. 
Toutes ces dépenses indûment supportées par la banque figurent dans les comptes de 2007 de la banque qui ont été examinés et approuvés par le conseil d'administration lors de sa réunion du 24 juin 2008.Quand même !!! 
Il n'est donc pas étonnant, qu'à cette occasion, les administrateurs aient constaté, que pour 2007, la banque a enregistré une perte record de 3 031 467 317 FCFA. Vous avez bien lu, la BACB a enregistré une perte de 3 031 467 317 F CFA. Cette banque, dont le DG parraine à coup de millions les différentes cérémonies qui se déroulent au Burkina est dans une mauvaise passe. Et il en est ainsi, depuis l'arrivée de Mr KONE Léonce à la tête de cette banque. 
Du reste voici, les résultats de la Banque depuis que Monsieur KONE Léonce en est le DG : 
• 2007 - 3.031.467.317 FCFA (perte) 
• 2006 116.835.807 FCFA (Résultat bénéficiaire) 
• 2005 - 846.586.914 FCFA (perte) 
• 2004 250.646.146 FCFA (Résultat bénéficiaire) 
• 2003 238.967.307 FCFA (résultat bénéficiaire) 
• 2002 128.360.431 FCFA (Résultat bénéficiaire) 
• 2001 - 626.666.672 FCFA (Perte) 
• 2000 104.014.700 FCFA (bénéficiaire)

Les pertes cumulées de la gestion de Mr KONE s'élève à 4 504 720 903 F CFA contre des résultats positifs cumulés de 838 824 391 F CFA. Ainsi, depuis son arrivée à la tête de la BACB , Mr KONE a fait perdre à la Banque 3 665 896 512 F CFA. 
Tous les résultats bénéficiaires que Monsieur KONE a réalisés sont, en dessous de 300 millions. En matière de banque, tout résultat inférieur à 500 millions, résulte, généralement, d'une minoration des provisions pour afficher un résultat bénéficiaire. 
En fait, il s'agit de pertes déguisées et n'importe quel banquier pourra vous le confirmer. 
Mr KONE, avait jusque-là, avec la complicité de certains cadres de la banque et un conseil d'administration complaisant maquillé les chiffres, pour sortir quelque fois des résultats bénéficiaires. Mais cela, ne pouvait pas durer éternellement. Mr KONE et son quarteron d'affidés ont été rattrapés par leur gestion mafieuse, d'où cette perte abyssale de 3 031 467 317 F CFA. 
Dans d'autres pays, cela aurait valu à Mr KONE, un licenciement sec ou la fin de son mandat surtout qu'il est admis à faire valoir ses droits depuis fin 2003. Pourquoi, le gouvernement s'est –il entêté à garder un tel individu à la tête de cette banque ? 
Après avoir instauré la mal gouvernance et pillé la banque, Mr KONE se rend compte que s'il consent à prendre sa retraite (cadre de la BCEAO , il est rayé des effectifs de cette institution depuis fin 2003), les nombreuses malversations sur lesquelles, il est assis, vont être découvertes par son successeur. Alors, il joue de ses multiples relations auprès du Ministre des finances de l'époque, malgré ses résultats décevants, pour rester DG. 
Mais sachant que cela ne peut durer éternellement, il trouve une idée géniale : vendre la banque ! Il fait croire alors au Ministre des Finances (son ancien étudiant au COFEB comme il l'appelle) que la BACB se porte comme un charme mais qu'elle ne peut pas prospérer davantage parce qu'elle n'appartient pas un grand groupe bancaire. Le ministre de l'économie et des finances puis le gouvernement se laisse convaincre, sans prendre, toutefois, les dispositions pour éviter tout pillage de la banque pendant le temps que vont durer les négociations pour aboutir à la vente. Et ce que l'on pouvait légitimement redouter se produisit. 
En effet, le projet de vente, qui dure depuis maintenant plus de deux ans, mais gardé secret jusqu'en septembre 2007, va aiguiser les appétits de Mr KONE et de certains membres de son staff. Sûrs de bénéficier d'une certaine impunité, une fois le chèque encaissé par le gouvernement, ils vont piller la banque à travers une surfacturation éhontée. 
Comment le gouvernement a- t-il pu laisser cette vente ainsi durer, sans un minimum de précaution durant cette période suspecte ? 

 Les surfacturations sur l'équipement de quelques bureaux du nouvel immeuble 

Madame OKE Evelyne Musquet, une amie de Monsieur Léonce KONE, a obtenu un marché de gré à gré de 102 265 880 F CFA pour la décoration et l'équipement de quelques bureaux du nouvel immeuble. 
Lisez la lettre qu'elle a adressée le 7 mai 2002 au Directeur Général (nous détenons une copie) et vous serez édifié.. De qui se moque t-on ? Non content d'avoir surfacturé le matériel qu'elle a livré, Madame OKE demande le remboursement du montant de l'enregistrement du marché qu'elle aurait dû payer d'elle-même. 
A la suite de sa lettre, le DG ordonne, sans sourciller, de payer à Madame OKE 3 548 142 FCFA parce que son entreprise a fait l'objet d'un redressement fiscal. 
Quand un opérateur économique fait l'objet d'un redressement fiscal, pourquoi, c'est son client qui doit payer à sa place ? Mais où a-t-on vu cela ? 
Mais venons au matériel surfacturé livré par Madame OKE.
Madame prétend avoir livré à la BACB des arbres d'une valeur de 2 500 000 CFA en HT. Avec ce montant, on a dû certainement créer une mini- forêt au sein de la banque. Nulle part, cependant au sein de la banque on ne trouve de forêt.. 
Pour avoir réalisé un espace gazonné d'une superficie de 655 m2 , Mme OKE a facturé à la banque 2 620 000 HT. S'il est vrai qu'au niveau de la devanture de la banque, il y a un espace gazonné qui fait face à la trésorerie municipale, la superficie de 655 m2 est largement surestimée. Ce gazon a été facturé 4000 F le m2.. 
Pour la conception et le suivi des travaux et la décoration intérieure de trois bureaux tout au plus (bureau du DG, du DGA, du Directeur d'agence) et du hall, Madame OKE a facturé à la banque 17 000 000 F CFA HT. N'est-ce pas –cher payé ? 
Sur la facture pro forma approuvé par la banque, Madame OKE devait livrer une table en verre- bois (sic) de 5 millions de F CFA HT, pour la salle de conférence de la banque. Elle a livré 6 tables en bois et a été payé de la somme de 5 millions. La valeur de ces 6 tables ne peut, en tous les cas, excéder 2 millions. 
Si Monsieur KONE et Madame OKE contestent cette évaluation, qu'ils soumettent à une expertise la valeur et la qualité de ces tables et on verra. 
Les prix des 35 chaises de la salle de réunion, à 150 000 CFA HT l'unité figurant sur la facture pro forma, sont surévalués et tous ceux qui ont accès à cette salle, dont votre conseiller spécial, Monsieur Tibila KABORE, ancien Président du Conseil d'Administration, pourront l'attester. Finalement, la banque a dû payer plus cher, puisque dans les immobilisations de la banque, elles figurent pour 214 943 F CFA, l'unité. 
Quel agent ne tombera pas à la renverse en apprenant que le comptoir sur lequel sont déposés les croissants, lors des réunions, a coûté, à la banque, la bagatelle de 1 250 000 FCFA HT. 
Et que dire des rideaux dont les moins chers ont été facturés 496 170 F CFA HT l'unité et les plus chers à 771 8200 CFA l'unité. En fait, comme pourrait le confirmer Monsieur Tibila KABORE, il ne s'agit, ni plus moins, que de rideaux ordinaires. Mais pour les besoins de la surfacturation, certains ont été pompeusement baptisés ''rideaux sécurité'' (sic). 
Voici, ce que Madame OKE Evelyne Musquet, a, entre autres, livré, à la banque pour le marché de gré à gré qui lui a été attribué : 
• Un fauteuil en cuir : 1 422 951 F CFA, 
• Un fauteuil : 1 719 541 F CFA, 
• 3 fauteuils visiteurs : 549 298 FCFA, chacune 
• 35 chaises pour la salle de réunion 214 942 FCFA, chacune 
• 10 chaises pour salle de réunion : 107 472 FCFA, chacune, 
• 8 tables basses : 1 262 787 FCFA chacune, 
• Un canapé 3 places : 1 378 250 FCFA, 
• Canapé 2 places : 661 560 FCFA 
• Deux fauteuils visiteurs DGA : 441 040 F CFA chacun, 
• Deux fauteuils visiteurs DG : 882 080 chacun 
• Canapé 3 places : 385 910 FCFA, 
• Deux rideaux : 992 340 FCFA 
• Deux rideaux sécurité : 771 820 FCFA, 
• six canapés 3 places : 770 211 FCFA chacun; 
• Deux canapés 2 places : 770 212 FCFA chacun; 
• Quatre canapés 2 places : 716 476 F CFA chacun; 
• Six canapés 2 places : 716 475 F CFA chacune ; 
• Un bureau 3 pièces : 2 149 426 FCFA ; 
• Un bureau bois : 644 828 FCFA ; 
• Une Bibliothèque : 716 475 FCFA ; 
• Onze (11) rideaux : 6 448 279 FCFA 
Toutes ces acquisitions ont fait l'objet de surfacturation et si Mr KONE conteste qu'il soumette à une expertise la valeur et la qualité de ces meubles et rideaux. 


 Les dons suspects à des amis qui ne sont ni plus ni moins qu'un pillage de la banque 

Tous les moyens sont bons pour s'enrichir et certains intellectuels ou prétendus tels ont décidé de piller une entreprise de la république, en toute impunité. Voyez comment ils s'en sont donnés à cœur joie. 
Le 2 novembre 2006, Monsieur Mélégué Maurice TRAORE, ancien Président de l'Assemblée Nationale introduit une demande de sponsoring pour la publication de son ouvrage ayant pour titre la Politique étrangère du Burkina Faso.
Le même jour, Le Directeur Général de la BACB , homme généreux, lui offre 5 millions de francs CFA. N'est ce pas trop gros, pour être vrai ? 
Appréciez au passage la célérité avec laquelle, le DG au cœur magnanime a fait le don. La demande de Mr Mélégué est parvenue à la Banque le 02 novembre 2006 et dans un élan de générosité extraordinaire, la banque lui offre, le même jour, 5 000 000 FCFA. 
Nous ne savons pas si Mr Mélégué a pu, depuis lors, publier son ouvrage, mais nous, nous n'en avons pas encore entendu parler ! Pour nous, cette somme a dû servir à financer autres choses, par exemple, la campagne électorale des deux compères, tous candidats, aux élections législatives, dans la même région. Notez que nous sommes à quelques encablures des législatives et il faut beaucoup de sous pour corrompre les électeurs. 
Est-ce régulier tout çà ? Pour une banque en difficulté, cela est inadmissible. C'est un pillage car ce don se situe dans la période suspecte. Le processus de la vente de la banque était entamé et il fallait la vider de ces sous au profit de proches. 
En effet, ce n'est pas fini. Quelques six jours après, soit le 8 novembre 2006, Monsieur le Directeur Général de la BACB , dont la Banque connaît de sérieuses difficultés, ne se gêne pas du tout, pour offrir, généreusement, dix millions de F CFA, à la mairie de Bobo-Dioulasso, pour la réfection du stade WOBI !!!!!. 
Pourquoi, Monsieur KONE décide t-il d'allouer un tel montant à la mairie ? Lui seul le sait ! Une banque en bute à de sérieuses difficultés peut-elle faire don de montants aussi importants à des structures publiques et ou à des individus ? 
En tout les cas, il se rend compte, quelques six mois après, que le mobile de ce don paraît très gros pour être avalé. Du reste, y avait-il seulement un projet de réfection du stade WOBI en cours au moment du don? C'est là, toute la question ! 
Se rendant compte qu'il serait mal aisé pour lui de justifier la réfection du stade du Wobi à hauteur de 10 millions, Mr KONE décide, en mai 2007, de reprendre avec les mêmes références, la lettre qui accompagne le don fait à la mairie . 
Ainsi, en début mai 2007, de retour de son échec aux élections législatives (Peut être l'argent a servi aux financements de la campagne du candidat KONE et de certains de ses acolytes), il récupère l'original de la lettre concernant la réfection du stade WOBI et la remplace par une autre, dans laquelle il précise que le don de dix millions contribuera à l'étude pour une meilleure connaissance du secteur informel dans la commune de BOBO-Dioulasso. Et le tour est joué. Voilà un mobile bateau, qui fait beaucoup plus sérieux, surtout que la banque finance le secteur informel. Que c'est génial, n'est-ce pas ? Manque de pot pour lui, nous avions déjà fait des copies de la première lettre ! Du reste, dans leur précipitation, ils ont oublié de mentionner sur la lettre de remplacement la pièce jointe, c'est-à-dire le chèque qui accompagne le don. Avec une telle mention, ils auraient au moins respecter la forme. 
Cette étude sur le secteur informel a-t-elle seulement eu lieu ? On peut en douter. Et même si une étude de ce genre existe au niveau de la mairie de BOBO, elle n'a pas été financée par ces dix millions généreusement offerts par le DG de la BACB. 
Des inspecteurs pourront vérifier, si ces dix millions ont réellement transité dans les comptes de la mairie de BOBO. 
Au regard des sommes en jeu, et du fait qu'il ne s'agit, ni plus ni moins, que d'un pillage organisé des ressources d'une banque, dans laquelle l'Etat est actionnaire, L'ASCE ou le Parquet devrait se saisir de cette affaire, afin que le contribuable sache à quoi ont servi toutes ces sommes. 
Des dons de ce genre, il y en a eu plusieurs. 
Une banque dont les résultats sont très décevants (La banque a enregistré en 2007 une perte de 3 031 467 317 F CFA, excusez du peu !), peut elle, si facilement, distribuer à la pelle des millions à des individus et à des structures publiques. N'est-ce pas irresponsable ? Où était le conseil d'administration de cette banque ? Pourquoi a t-on laissé ainsi un individu agir à sa guise et compromettre dangereusement l'avenir d'une banque qui collecte l'argent des déposants ? 
Alors qu'il fait des dons exorbitants çà et là à des individus et à des structures publiques, il propose, dans le même temps, à ses agents, qui sont en bute à de sérieuses difficultés, du fait des salaires dérisoires qui leur sont payés, de racheter leurs droits à congés, pour leur permettre de s'en sortir. 
Mieux, ils refusent, de faire payer par la banque les frais de vaccination des conjoints et des enfants du personnel, au motif que la banque n'a pas les moyens. De qui se moque t-on ? 
Pour un de leurs collègues retraité décédé et, dont la famille n'avait pas d'argent pour le cercueil, les agents ont dû se cotiser pour acheter un cercueil parce que la banque ne pouvait pas débourser 65 000 F CFA. Comprenne qui pourra ! 
Quand Monsieur KONE ne distribue pas l'argent à la pelle, il le dilapide dans des réceptions. Ainsi, la banque a supporté, en frais de réception respectivement, 27 999 587 FCFA et 28 951 197 F CFA en 2006 et en 2007. Excusez du peu ! A son arrivée comme DG en août 1999, la banque dépensait moins de 4 millions annuellement en frais de réception (3 666 690 FCFA en 1999). 
Concernant les 28 951 197 FCFA de l'exercice 2007, il y a, bien sûr, cette réception surfacturée de 8 311 650 F CFA offerte à Banfora. N'est –ce pas là un pillage organisée des ressources de la banque ? Imaginez que même ces réceptions privées à domicile ou dans les restaurants de la place étaient supportées par la banque ? A l'occasion de ces virées dans les restaurants, si le cœur lui en disait, il laissait des pourboires de 50 000 F CFA supportées bien sûr par la banque !!!!! Sa logique était simple et il ne cessait de le répéter, la banque n'avait pas pour vocation de faire des bénéfices. Et il s'en donnait à cœur joie à son pillage à travers de nombreuses malversations qui l'ont enrichi au détriment des actionnaires. 
Savez-vous, que même les frais des envois des plis par DHL à ses enfants au Canada étaient supportés par la banque ? Et que dire de son épouse qui venait s'engouffrer dans son bureau pendant ses multiples voyages à travers le monde pour abuser du téléphone pendant deux ou trois heures.. La banque était devenue un bien familial de Mr Léonce KONE. Comment avec une telle gestion, la banque pouvait –elle être rentable ? 
Même les commandes de vin en fin d'année de plusieurs millions de francs pour, disait-on, offrir à certains clients et à des personnalités se retrouvaient, pour l'essentiel chez lui. N'est-ce pas malheureux. 
Et si on ajoute à cela, les multiples voyages privés ou de complaisance de Mr KONE supportés, annuellement pour environ 100 millions par la banque, on ne devrait pas s'étonner des résultats décevants que la banque a enregistrés ces dernières années. 
Imaginez vous qu'il ne voyage qu'en classe affaire ou en première classe et qu'il s'est toujours refusé, en Europe et parfois même en Afrique, à dormir dans des chambres de moins de 300 euros la nuitée. 
On aurait pu aussi s'appesantir sur le scandale des acquisitions de véhicules d'occasion des agences de Dédougou, de Solenzo, de N'dorola et du siège (407 de fonction), mais cela risque d'être très long. A l'issue de ses vérifications, l'ASCE vous dira, de quoi, il retourne. 
L'autre astuce que Monsieur KONE a trouvé pour s'enrichir ou enrichir certains de ses amis, ce sont les nombreuses études qu'il à commanditées, sans aucun appel d'offres. Ainsi des marchés de plusieurs millions ont été attribués à des anciens collègues de la BCEAO , à des amies ou à des sociétés qui avaient pour obligation de lui reverser une quotte part du butin. Pour illustrer à quel point, il s'agissait de marchés de complaisance, le marché de la modernisation de la gestion des ressources humaines de la banque a été confié à une étudiante qui n'avait pas fini ses études! 
Mais, il y a pire !!! Monsieur Koné Léonce est un fervent adepte des pratiques occultes et son chauffeur Diarra Lamoussa est bien payé pour le savoir. Lui qui non seulement a dû faire, plusieurs fois de nuit, la navette entre Ouagadougou et Banfora pour ramener de grands marabouts au domicile de Mr Léonce KONE pour qu'ils '' travaillent'' pour lui, mais aussi aujourd'hui doit justifier les fortes sommes d'argent que son patron lui faisait retirer au niveau de la banque pour les remettre à ces marabouts. En effet, faiblement instruit, ce chauffeur ne savait pas que tous les retraits qu'il faisait sur ordre du DG était imputé sur son compte ''Autres sommes dues'' pour être justifiés par des factures ou remboursés. 
Pauvre de lui aujourd'hui car il doit justifier ou rembourser des sommes dont il n'est pas redevable à la banque ! Voyez donc comment Monsieur Léonce KONE a abusé de lui !!! Va-t-il seulement s'engager à rembourser à la banque ces sommes dont il est redevable pour désengager son ancien chauffeur ? Rien n'est moins sûr ? Ainsi même les pratiques occultes de Monsieur Léonce KONE étaient supportées par la banque. 
Dans ce pays, il y a vraiment des citoyens qui n'ont pas peur de Dieu. Et ça se pavane toujours dans la cité en se faisant passer pour d'honnêtes citoyens. 

 Les surfacturations sur la construction du nouvel immeuble 

La construction du nouvel immeuble de la banque a été un véritable scandale. Cette construction a été une occasion pour le DG et son Secrétaire Général et leurs acolytes de piller la banque et de s'enrichir impunément. 
Au titre de l'exercice 2000, le crédit ouvert pour la construction du bâtiment était de 505 000 000 FCFA. Les dépenses effectivement exécutées durant l'exercice 2000 se sont élevées à 265 000 000 F CFA. 
Mais au regard des adjudications, des travaux supplémentaires envisagés et des frais annexes, la Direction Générale demande une dotation complémentaire de 629 347 763 FCFA au titre du budget 2001. Ce montant intègre l'équipement et l'aménagement estimé à 50 000 000 F CFA tel qu'il ressort dans le document produit par la Direction Générale à l'attention du conseil d'administration. 
Ce montant intègre également le carrelage de la façade extérieure du bâtiment pour un coût de 61 492 240 F CFA. 
Le dossier envoyé, en consultation à domicile, auprès des administrateurs revient avec les réponses suivantes :
L'administrateur représentant la BCEAO accorde la somme de 629 347 763 FCFA pour la finition globale des travaux. Cette finition inclut le carrelage de la façade, l'achat d'un ascenseur, la finition du 4è étage, l'équipement des locaux du rez de chaussée, du 4 ème étage, l'aménagement de la cour et des trottoirs (aires de stationnement et de circulation, espaces verts, etc....). 
Le bâtiment ainsi fini devrait coûter à la banque la somme de 894 347 763 F CFA. 
En conclusion, l'administrateur de la BCEAO demande que toute modification ultérieure du projet ayant une incidence financière recueille l'approbation préalable du conseil d'administration. 

Quant à la Présidente du Conseil d'administration représentant le Ministère de l'Economie et des Finances, sa décision est de reporter le carrelage de la façade extérieure ; ce qui permet une économie de 61 492 240 F CFA. Donc le bâtiment fini, sans le carrelage de la façade extérieure, reviendrait à 832 848 523 F CFA. Le montant accordé dans le budget 2001 par la Présidente pour la finition du bâtiment avec l'équipement sans le carrelage de la façade extérieure est donc de 567 848 523 F CFA. 

Le Représentant du Ministère de l'Agriculture, en l'occurrence Mr Mahamoudou KONE aujourd'hui décédé donne son accord pour la finition intégrale des travaux. Son point de vue rejoint celui de la BCEAO. 
Le point de vue de l'administrateur représentant la BOAD rejoint celui de la Présidente. 
En effet, lui aussi demande le report du carrelage de la façade extérieure. 
Si on récapitule, du fait que l'administrateur de la BOAD représente, à lui tout seul, deux administrateurs, c'est donc la finition du bâtiment sans le carrelage de la façade extérieure du bâtiment qui est décidé.. Le montant accordé par les administrateurs pour la finition intégrale du bâtiment et de son équipement est de 567 848 523 F CFA (en fait il y a erreur dans le document en page 6 sur le coût du carrelage de la façade extérieure : 61 499 240 au lieu du bon chiffre 61 492 240 page 3). En effet, si l'on fait : 629 347 763 F CFA (montant demandé) – 61 492 240 FCFA, cela donne 567 855 523 F (montant accordé pour l'achèvement des travaux et non 567 848 523 F CFA, comme écrit manuellement par la Présidente. 
Le bâtiment fini et équipé devrait alors coûter 832 855 523 F CFA et non 832 848 523 F CFA comme écrit par erreur par la Présidente ; (l'erreur est de 7000 FCFA résultant de l'erreur commise sur le coût du carrelage de la façade extérieure). 
Sachant par expérience que les administrateurs ne lui demandent pas un compte rendu de l'exécution budgétaire, Monsieur KONE et ses acolytes vont trouver là une occasion pour s'enrichir. 
Ils vont dépenser plus que ce qu'ils avaient eux-mêmes demandé pour l'achèvement et l'équipement du bâtiment. 
Sans effectuer le carrelage de la façade extérieure et sans affecter le montant de 50 000 000 F CFA qui avait été prévu pour l'équipement et l'aménagement, ils dépenseront, grâce à des surfacturations 396 185 326 F CFA en plus du montant de 567 855 523 F CFA qui suffisait à finir et à équiper le bâtiment. 
Le bâtiment fini sans le carrelage, sans l'équipement et l'aménagement à coûté à la banque 1 229 041 0889 F CFA (cf. Note de la Direction Générale au Conseil d'administration relative à une augmentation/réduction du capital social de la banque par réévaluation de l'actif immobilier en page 3). 
Ce qui est révoltant dans cette histoire, c'est qu'avec un montant non autorisé 396 185 326 F CFA en plus du montant de 567 855 523 F CFA accordé par les administrateurs, ils n'aient pas pu, ni faire le carrelage de la façade extérieure, ni équiper le bâtiment. 
Pour l'équipement du bâtiment, il a fallu dépenser un montant additionnel de 102 265 880 F CFA (réalisé par OKE Décoration). 
Si l'on considère que l'équipement n'a pas été fait sur le budget de 567 855 523 F CFA, c'est au total : 396 185 326 F + 50 000 000 F CFA, soit 446 185 326 FCFA qui ont été dissipés, grâce à des surfacturations en tout genre, à l'insu du conseil d'administration. 

En effet, le représentant de la BCEAO en donnant son accord pour une dotation budgétaire complémentaire de 629 347 763 F CFA pour la finition des travaux et l'équipement du bâtiment avait été formel : « toute modification ultérieure du projet ayant une incidence financière devra recueillir l'approbation préalable du Conseil d'Administration ». Le conseil n'ayant jamais été saisi d'aucune modification du projet de construction, il n'a donc pas pu donner son accord pour des dépenses supplémentaires à hauteur de 446 185 326 FCFA. 
Monsieur ZALLE K. Célestin ancien Directeur National de la BCEAO et actuel Directeur de l'Agence Immobilière ABRI qui était administrateur au titre de la BCEAO , de même que Madame Angèle SOUDRE (Présidente du Conseil d'Administration), épouse du professeur Robert SOUDRE, peuvent attester qu'ils n'ont jamais autorisé de dépenses supplémentaires sur ce projet. 
Le départ de la présidente du Conseil d'Administration avant l'achèvement global des travaux et l'absence de la culture du contrôle au niveau du conseil d'Administration ont été savamment exploités par le DG et son Secrétaire Général pour piller les ressources financières de la banque. Sur ce point précis, le conseil d'administration a fait preuve d'une grave négligence, ce qui a permis toutes ces malversations. 

 Les crédits distribués contre bakchichs 

• S'agissant de la forte dégradation du portefeuille de la banque, il faut dire d'une part que les administrateurs ont accordé des crédits sur la base d'informations erronées figurant dans les dossiers qui ont été soumis à leur appréciation et d'autre part, qu'eux-mêmes ont fait preuve de négligence en n'exigeant pas annuellement un rapport détaillé des crédits accordés par le Directeur Général, ce qui a favorisé la distribution de crédits de complaisance sans aucun espoir de recouvrement.
Sont de ceux là : 
- les Dossier JOSSIRA industrie dont l'ensemble des engagements s'élève à 1 792 303 493 FCFA à la date du 31/12/2007, avec très peu de chance de recouvrement ; la promotrice, Madame Moussa Gros, née Sanou Pélagie étant décédée. A ce montant, il convient d'ajouter un montant de 123 224 489 correspondant au découvert en souffrance qui a été accordé, à titre personnel, par le Directeur Général à Madame Moussa Gros. Les garanties sur ce crédit sont : 
o virement de salaire (ce qu'elle n'a jamais fait), 
o assurance vie au profit de la BACB (l'assurance vie n'ayant pas été renouvelée, cette garantie n'est plus valable), 
o Caution solidaire de JOSSIRA ( Jossira étant elle-même dans l'incapacité de rembourser le 1 792 303 493 FCFA qu'elle doit à la banque, comment va t-elle rembourser le montant que doit Mme Moussa Gros/ Sanou Pélagie, son PDG décédée. Sur la seule cliente Madame Moussa Gros/ SANOU Pélagie la banque risque de perdre 1 915 527 982 FCFA. Si sur le dossier personnel de madame Moussa Gros/ SANOU Pélagie, le DG n'a pas outrepassé son pouvoir d'octroi ; par contre, sur le dossier JOSSIRA INDUSTRIE, Mr KONE Léonce a outrepassé son pouvoir qui est de 100 millions. Si le conseil d'administration avait les mains libres et était responsable, il aurait dû poursuivre en justice Mr KONE qui a outrepassé ses pouvoirs en accordant des découverts à cette entreprise alors qu'il n'en avait pas le pouvoir. Mais, on est au FASO et la délinquance à col blanc jouit d'une vraie impunité. 
• SOPROFA avec ses entreprises satellites ( SAVANA, SODEGRAIN) ont des crédits compromis. Il s'agit des sociétés du Groupe Aiglon de la famille de Mr Adboulaye Kagnassy. 
o SOPROFA encours de crédit en souffrance : 360 639 972 FCFA ; 
o SODEGRAIN encours de crédit en souffrance : 104 892 470 FCFA ; les garanties proposées ne sont pas formalisées a relevé les commissaires aux comptes. Dans le Sidwaya N° 6220 du 18 juillet 2008, il est écrit dans la rubrique Echo de Sya que la SODEGRAIN est en train d'être démantelée : lisez plutôt : « ...A Matourkou, la SODEGRAIN ne laisse désormais que des traces puisque tout le bloc a été dépiécé et conditionné dans 24 conteneurs déposés dans les locaux de la société les ''Rapides'' dans la zone industrielle de BOBO-Dioulasso ». Qui va alors rembourser les 104 892 470 FCFA dus à la BACB par SODEGRAIN, si elle plie ainsi bagages alors que les garanties n'ont pas été prises par la banque. 
o Savana, l'autre société du Groupe a également une ardoise dans les livres de la banque.
Excellence, n'est ce pas un pillage organisé de cette banque dans laquelle l'Etat est un des plus gros actionnaires 
Depuis son arrivée à la tête de la banque, le portefeuille de la banque a connu une dégradation inquiétante parce tous les opérateurs économiques douteux de la place se sont vus attribués des crédits qu'ils ne peuvent pas rembourser. 
Ainsi, l'encours brut des créances en souffrance qui s'élevaient en 1999 à son arrivée à 8 170 234 169 F CFA (après 19 ans d'existence) est passé en 2007 à 19 187 418 666 FCFA, soit un doublement en seulement 8 ans de gestion de Mr KONE. 
Si on établit une moyenne, on se rend compte que c'est environ 1 377 148 062 FCFA de mauvais crédits, qui n'ont aucune chance d'être remboursés, qui ont été distribués, annuellement, depuis son arrivée. 
Tenez, Excellence, à titre d'illustration, on peut relever le cas de la construction de Faso hôtel, situé au secteur 4 de Ouagadougou, dont le financement a commencé à partir des facilités de caisse (visa de chèques). 
Même ceux qui n'ont jamais travaillé dans une banque savent que l'on ne peut pas construire sa villa en prenant des découverts auprès de sa banque. Mais avec Mr KONE, on aura tout vu. Et comme dit une sagesse populaire de chez nous, avec Mr KONE, on verra des serpents avec des fesses. 
En effet, quel banquier finance t-il des investissements avec des facilités de caisse ? Le simple bon sens, aurait dû conduire Mr KONE à éviter d'autoriser ces facilités de caisse pour permettre au promoteur de Faso Hôtel de débuter la construction de son hôtel. 
Pour vous montrer à quel point cette opération de financement de cet hôtel comporte beaucoup de zones d'ombre (c'est un euphémisme), il y a lieu de vous informer, que le client en question opère, dans la banque, sous 3 identités juridiques différentes : Faso Hôtel (000 26 399), SOGEPER (000 27 550) et El Hadj Ouédraogo Alassane (000 27549) ! 
• Clients El hadj Ouédraogo Alassane ( client 000 27549) : il a obtenu des facilités de caisse pour des montants proches de 100 millions, correspondants au plafond de pouvoir d'octroi de crédit du DG ; 
• Société SOGEPER (client 000 27 550) dont el Hadj Ouédraogo Alassane est le PDG Propriétaire et qui, dans les mêmes conditions, a obtenu des facilités de caisse, de la part du DG, pour un montant proche de 100 millions ; 
• Faso Hôtel (Client 000 26 399), dont el Hadj Ouédraogo Alassane (encore lui) est le promoteur principal et qui, dans les mêmes conditions, a obtenu des facilités de caisse d'un montant proche de 100 millions ; 

Il faut dire que toutes les facilités de caisse accordées à ces trois clients sont restées en souffrance, dans les livres de la banque, pendant plusieurs mois. 
A l'annonce de l'arrivée de la Commission Bancaire pour un contrôle général des opérations de la banque, Mr KONE et ses affidés se rendent compte que s'ils ne trouvent pas rapidement une solution, celle-ci va exiger de constituer des provisions à due concurrence, ce qui va obérer le résultat de la banque. 
Mr KONE et ses affidés vont alors rapidement transformer le solde de ces trois comptes en souffrance en crédit à court terme sain et le tour est ainsi joué. 
Les intérêts générés par ces soldes débiteurs vont purement et simplement être annulés pour que les soldes en souffrance à transformer en crédit à court terme sain n'excèdent pas la compétence du DG, soit 100 millions. Il ne s'agit pas de petits montants. Sur l'un des comptes environ 4 millions seront annulés. Par ce tour de passe, passe, les limiers de la Commission Bancaire n'y ont vu que du feu. Mr KONE et ses affidés ont pu ainsi exulter de joie. 
Pour Faso Hôtel, un dossier de 6 pages, y compris le compte d'exploitation est monté rapidement et signé le 16 Mai 2007 par le Directeur Général. Sur ce dossier on peut noter entre autres : 
o Montant du programme : 335 415 784 F CFA représentant le coût total de l'hôtel, 
o Autofinancement (supposé avoir été réalisé sur fonds propres par El hadj Ouédraogo) : : 235 415 784 F CFA 
o Montant du crédit : 100 000 000 F CFA 
o FORME : Moyen terme 
o Durée : 5 ans avec un an de différé 
o Taux : 11 % + TVA 
o Mise en place : Décembre 2006 (Noter que cette date est antérieure à (l'accord qui a eu lieu le 16 Mai 2007 : cf. dernière page du dossier) 
En effet, comme il s'agit d'un dossier mis en place précipitamment pour dribler les limiers de la commission bancaire, ils n'ont pas fait attention à la forme. En effet, comment a-t-on pu mettre en place un crédit accordé le 16 mai 2007, en décembre 2006. 
Mais malgré les 300 millions, dont a bénéficié El hadj Ouédraogo Alassane, lui et ses complices au sein de la banque ont encore besoin d'argent. Que faire alors ? Ils décident de monter un autre dossier à soumettre au conseil d'administration. 
Montant du crédit sollicité 496 000 000 F CFA ! (C'est un vrai pillage). Un dossier consistant de 35 pages est, cette fois, monté. 
Un expert immobilier, GELPAZ, est mis à contribution, pour évaluer les investissements déjà réalisés. Ils sont évalués à 1 032 007 800 F CFA (Il s'agit bien d'une surévaluation comme l'ont du reste relevé plusieurs administrateurs. Mais comme il fallait démontrer au conseil que le client avait fait, sur fonds propres, des investissements importants qui nécessitent que sa banque lui accorde un crédit de 496 000 000 F CFA, on n'a pas lésiné sur les moyens). Sur ce second dossier on peut noter entre autres : 
o Montant du programme : 1 543 113 931 F CFA (soit 4,6 fois le montant du premier dossier) : 
o Investissements déjà réalisés : 1 032 007 800 F CFA 
o Apport personnel complémentaire : 15 106 131 F CFA 
o Montant du crédit : 496 000 000 F CFA
NB : sur la page de garde du dossier, le montant des investissements déjà réalisés est de 900 527 800 F CFA alors qu'en page 15 du dossier les investissements déjà réalisés s'élèvent à 1 032 007 800 F CFA. Quel est finalement le bon chiffre. L'écart est de 131 480 000 F CFA ! Ce dossier étant ''arrangé'', ceux qui l'ont monté n'ont pas pu corriger toutes les incohérences avant de le soumettre aux administrateurs. Ces derniers, non plus, n'ont rien décelé. 
Le dossier est présenté au conseil d'administration le 06 mars 2008. 
Certains administrateurs trouvent le schéma de financement surévalué. 
Le Président du conseil veut savoir si les investissements déjà réalisés n'ont pas été financés par des crédits qui se dénouent mal. En effet, nul part, dans le dossier n'apparaît la situation d'endettement de cet opérateur économique. Ces deux autres engagements, au niveau de la BACB , sous le nom de SOGEPER et de El Hadj OUEDRAOGO ALASSANE, ne sont pas mentionnés. Sans sourciller, ceux qui ont monté le dossier ont expressément écrit que le client n'a pas d'engagement dans les autres banques. Si tel est effectivement le cas, pourquoi n'avoir pas joint son attestation de non engagement signé par les autres banques de la place pour faire foi (les salariés en savent quelque chose, eux qui, parfois pour 500 000 F seulement, doivent faire la ronde des banques pour apporter une attestation de non engagement). Mais c'est de bonne guerre, il faut éviter de mettre dans le dossier toute information pouvant entraîner son rejet par les administrateurs. 
Dans le dossier, ne figure que le patrimoine impressionnant du promoteur. 
Non seulement, les personnes qui ont monté le dossier de crédit savent que El hadj Ouédraogo a des crédits compromis à la BACB (qui ont été hâtivement transformés en créances saines pour éviter que la commission bancaire et les commissaires aux comptes n'exigent qu'ils soient provisionnés) mais aussi qu'il a des engagements dans d'autres banques de la place. Mais aujourd'hui, c'est motus et bouche cousue ! Qui les a fait roi et reine ? S'ils mentionnent les engagements de Ladji et les administrateurs rejettent ce dossier qui donne droit à des bakchichs importants, ils savent ce qui les attend. Alors, ils préfèrent induire les administrateurs en erreur. 
Mais ne pas signaler l'ensemble des engagements du client dans un dossier de cette importance est une faute lourde, ce qui, dans d'autres banques, aurait valu, à toutes les personnes impliquées dans ce dossier, des licenciements pour faute lourde, sans autre forme de procès. 
En effet, il est certain que si les administrateurs avaient eu connaissance de ces informations qui leur ont été dissimulées, ils n'auraient pas marqué leur accord pour le crédit demandé, ce qui porte l'ensemble des engagements du client à plus de 800 millions : 
• encours de crédit de Faso Hôtel : 113 448 722 FCFA au 31/ 12/ 2007 ; montant accordé le 16 mai 2007. A ce montant, il faut ajouter la somme de 496 000 000 FCFA accordé le 06 mars 2008 ; 
• Encours crédit de Ouédraogo Alassane : 108 399 306 au 31- 12- 2007. Ce crédit a été mis en place le 09-03-2007 avec comme objet fonds de roulement !!!! (pour une personne physique). 
• Encours crédit SOGEPER au 31 -12- 2007 : 100 429 417. Ce crédit court terme a été mis en place le 08- 10- 2007, avec comme objet achat de matériel de génie civil.

Pourquoi, n'a t –on pas informé les administrateurs, le 06 mars 2008, que le crédit de 100 millions accordé à Faso Hôtel et qui figure dans le dossier était en souffrance, avant d'être transformé en crédit sain. Cette information capitale devrait être pourtant portée à la connaissance des administrateurs puisque, deux d'entre eux, le Directeur National de la BCEAO et le Président du Conseil d'Administration ont voulu savoir quand ce crédit de 100 millions a été mis en place et si les investissements réalisés n'avaient pas été financés par des crédits qui se dénouent mal. (Exactement comme s'ils flairaient qu'on leur cachait quelque chose !). 
Cette dissimulation volontaire d'information (situation des engagements du client) a conduit le Conseil d'Administration à accorder un nouveau crédit de 496 000 000 FCFA, dont le sort pourrait être incertain, si les garanties demandées par les administrateurs n'étaient pas réalisées. En effet, cerise sur le gâteau, l'hôtel est construit sur un terrain n'appartenant pas au promoteur, ce qui augure très certainement d'un bon dénouement de ce dossier !!!!!. Le titre foncier N° 475 du 03/03/2003 sur lequel est bâti Faso hôtel est au nom de Monsieur Moussa SAWADOGO. 
Les commissaires aux comptes ont également relevé que les différentes garanties du crédit de 100 millions accordés à SOGEPER ne figurent pas dans le dossier de prêt. Au regard des multiples facilités accordées à El Hadj Ouédraogo et à ses deux sociétés pour tirer 300 millions de la BACB , ces garanties ont-elles été seulement prises ? Rien n'est moins sûr ! Le cautionnement hypothécaire exigé comme garantie par les administrateurs, pour le crédit de 496 000 000 F CFA, a-t-il réalisé ? Espérons-le ! 
Cette tentative de dissimulation de l'ensemble des engagements de El hadj Alassane Ouédraogo n'a cependant pas échappé à la vigilance des commissaires aux comptes, qui dans leur rapport spécifique sur l'évaluation des 50 plus gros risques au 31- 12- 2007, l'ont expressément relevé. 
Ce dossier qui n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, montre de toute évidence, qu'il y a eu une collusion nette entre la Direction Générale et des clients de la banque dans le but de siphonner, par des procédés malhonnêtes, les ressources de la banque, dans laquelle l'état est actionnaire Ce sont les nombreux crédits accordés au-delà de la capacité réelle d'endettement des clients qui expliquent le niveau actuel des créances en souffrance, soit 19 187 418 666 F CFA ? A qui va-t-on faire croire que ces crédits distribués, sans aucune garantie sérieuse, ont été accordés sans bakchichs? 
Des dossiers de ce genre, il y en a à la pelle dans le portefeuille de la banque. 
Doit on alors s'étonner que la banque ait enregistré une perte abyssale de 3 031 467 317 F CFA. Même si la banque a été vendu, l'opinion publique doit se mobiliser pour que Monsieur KONE et son staff rendent des comptes parce que c'est l'argent publique que lui et ses complices ont pillé. 
Venu sans un sou à la BACB , il en est reparti très riche. Peut-il justifier avec quelles ressources, il a pu, en l'espèce de dix ans, acquérir une villa CAN 98 vendue par la CNSS à Bobo, construire sa résidence somptueuse de Banfora, construire son bunker de Ouaga 2000, acheter une Chrysler et un WW Touareg, organiser les mariages pompeux de ses deux filles, distribuer de fortes sommes d'argent lors de la dernière campagne des législatives....... ? 
Excellence, Monsieur le Premier Ministre, vous avez souhaité, comme du reste, l'Autorité Supérieure de Contrôle de l'Etat (ASCE) que les citoyens dénoncent les cas de corruption et de mal gouvernance dont ils ont connaissance ; en voici quelques exemples tirés de la gestion mafieuse de Mr Léonce KONE et de certains de ses acolytes. 
Notre souhait, en dénonçant ses malversations, est que l'opinion sache ce qui s'est réellement passé à la BACB. L 'opinion doit savoir que dans ce pays, il y a des gens qui se permettent tout et narguent ensuite les honnêtes citoyens. Monsieur Léonce KONE est une de ces personnes. Après son pillage sans aucun scrupule de la BACB , il pense jouir d'une immunité du fait d'une part, qu'il est le fils du premier Président de l'Assemblée Nationale de notre pays et, d'autre part, du fait de son engagement politique actuel et de ses accointances avec certaines hautes autorités de notre pays. 
N'ayant eu de cesse de proclamer qu'il a passé le temps de se faire peur et que ce ne sont pas de ''petits fonctionnaires'' siégeant au niveau du Conseil d'Administration qui vont l'empêcher de faire ce qu'il veut, nous pensons que l'heure est venue pour Monsieur Léonce KONE de répondre de sa gestion mafieuse au niveau la BACB. Ne serait-ce que pour l'exemple. 
Excellence Monsieur le Premier Ministre, votre combat contre la corruption est noble et c'est pourquoi, nous avons décidé de vous accompagner en levant un coin du voile de la gestion mafieuse de la BACB que les inspecteurs de l'Autorité Supérieure de Contrôle de l'Etat auront tout le loisir de vérifier. 
Les copies des preuves de tous les faits incriminés qui sont dans les archives de la banque sont en notre possession également et nous pourrions les mettre à la disposition de L'ASCE ou de toute autre institution qui voudrait en prendre connaissance.
Dans l'espoir que vous arriverez à débarrasser, notre cher Burkina de tous ces délinquants qui circulent en toute impunité après avoir pillé les entreprises à participation publique, nous vous prions d'agréer, Excellence Monsieur le Premier Ministre, l'expression de notre considération distinguée. 

Un groupe d'agents de la BACB 


23/01/2014
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