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HOPITAL DE L’AMITIE DE KOUDOUGOU : Vite, des lits pour la pédiatrie !

HOPITAL DE L’AMITIE DE KOUDOUGOU : Vite, des lits pour la pédiatrie !

mardi 25 octobre 2011


Ce qui se passe à l’hôpital de l’Amitié et plus précisément à la section pédiatrie, est grave. En effet, ces jours-ci, les enfants malades sont accueillis à deux sur un même lit. Le manque de place peut-il expliquer cette situation ? Evidemment, les hôpitaux publics sont saturés parce qu’en règle générale, le système de référence ne fonctionne pas correctement. Ceux qui peuvent être soignés dans un CSPS ou dans un CMA vont directement dans les Centres hospitaliers régionaux (CHR). Conséquence : les malades sont couchés à même le sol dans les couloirs et y reçoivent des soins. Mais cela ne peut justifier l’image insoutenable de deux mômes sur un seul lit.Publicité

Quand on vient à l’hôpital, c’est pour soigner sa maladie. Dans de telles conditions, le risque est grand d’être contaminé par son voisin de lit qui souffre d’une maladie infectieuse. On le sait, les enfants sont encore plus fragiles et les exposer ainsi est inconcevable. Chaque malade vient en effet avec son affection et a besoin d’un traitement particulier. Comment le faire avec professionnalisme quand il se pose un problème basique de lit dans les centres sanitaires ? C’est malheureusement la triste réalité et peut-être que le cas de Koudougou n’est que la face visible de l’iceberg. Et c’est dommage quand on rebat les oreilles des citoyens avec le concept d’émergence.

Certes, des efforts importants ont été consentis dans la prise en charge des enfants pour réduire la mortalité infantile. Au-delà des réponses apportées aux questions de ressources humaines et de plateaux techniques, le gouvernement doit augmenter le nombre de lits dans les formations sanitaires. Mieux, on se sent déjà guéri quand l’environnement respire le calme et la sécurité. Dans le cas de la pédiatrie de l’hôpital de l’Amitié de Koudougou, la promiscuité ne peut être que source de problèmes et constitue le terreau fertile à des maladies nosocomiales. Déjà, certains patients ressortent de la formation avec un paludisme parce qu’ils ne dormaient pas sous une moustiquaire. On imagine alors le risque que prend le personnel soignant en mettant deux enfants sur un même lit. Notre statut de pays pauvre très endetté ne saurait justifier de telles pratiques dans les hôpitaux.

C’est pourquoi le gouvernement doit réagir et trouver les moyens de corriger cet état de fait. Toutes les politiques qui sont adoptées ne peuvent être efficaces en matière de réduction de la mortalité infantile si le nombre de lits dans les pédiatries est très insuffisant et incite à des comportements approximatifs. Il faut que ça change pour la santé des enfants.

SIDZABDA

Le Pays



25/10/2011
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