Abououoba

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Le président du Faso impliqué dans la signature de faux décrets!

L’affaire fait grand bruit. Une affaire avec de fortes suspicions de faux impliquant le magistrat suprême, le président du Faso. Il s’agit de l’affaire des décrets de mise en détachement de Bourima Badini et de Somkienda Traoré, tous deux magistrat de profession et candidats du CDP aux prochaines élections législatives dans la province du Yatenga. Ces décrets sont signés par le président du Faso. Ils suscitent trop de vagues, aussi bien au niveau du corps de la magistrature que dans le landerneau politique. L’un des concernés, Boureima Badini, « affecté à la présidence sans fonction officielle » (selon ses propres termes) a pratiquement laissé entendre qu’il n’est nullement responsable au cas où ce document se révèlerait être du faux. Dans une interview accordée à l’Observateur Paalga, il affirme sèchement : « Vraiment je n’ai rien à dire à ce propos parce que ce n’est pas moi qui ai pris ces décrets. Il faut peut-être rechercher auprès de l’aute

ur pour savoir si cela a suivi ou pas toutes les formes légales ». Et plus grave, il affirme sans coup férir : J’en suis bénéficiaire mais je n’en suis pas auteur. Quand il y a maldonne quelque part vous recherchez où se trouve la faute (…) Je dis tout simplement que de façon générale, s’il y a maldonne, il faut rechercher... Moi je suis bénéficiaire et je me contente de cela. Je pense que c’est pour régulariser une situation ». En somme, s’il y a du faux, lui Boureima Badini le bénéficiaire n’y a aucune responsabilité. Le seul responsable serait donc l’auteur des décrets. Et l’auteur, c’est le président Blaise Compaoré qui a signé ces décrets. Cette affaire est donc très sérieuse et mériterait d’être tirée au clair. Ce n’est pas un problème d’éligibilité de Boureima Badini et de Sonkienda Traoré. Ce n’est pas non plus une bagarre entre l’UPC et le CDP. C’est une affaire nationale. Si ces décrets se révèlent être des faux, les conséquences sur la crédibilité de la république sont énormes. Il faut donc souhaiter que tous les acteurs impliqués dans la recherche de la vérité doivent redoubler d’efforts afin que cette affaire soit tirée au clair. En attendant, les présomptions sont si fortes qu’une bonne partie de l’opinion commence à se convaincre de la réalité de la fraude. Mais attendons de voire 


15/11/2012
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