Abououoba

« Les clichés amers et sévères de la jeunesse vue sous l’angle de l’incivisme et du vandalisme, de la paresse et de l’oisiveté, de la déviance et de la déprédation, doivent à jamais disparaître de notre pays », a plaidé M. Ouédraogo à l’ouverture du forum qui se tient sous le thème : « Renforcer les investissements en faveur des jeunes pour un Burkina émergent ».

Le Burkina Faso a été secoué au cours du premier semestre par de nombreuses manifestations violentes et des actes de vandalisme de jeunes qui protestaient contre la mort d’un élève à Koudougou. Des mutineries menées pour la plupart des cas par de jeunes soldats ont également été enregistrées dans la quasi-totalité des casernes du pays, Des commerçants ont manifestés violemment dans différentes villes du pays tout comme les jeunes du secteur informel.

« L’abnégation au travail, l’aiguisement de l’initiative personnelle, le sens de la responsabilité et l’abandon de la violence comme recours à la résolution des problèmes, la soif de la justice et la quête permanente de l’intégrité et la dignité doivent être la boussole pour les jeunes », a indiqué le Premier ministre Luc Adolphe Tiao appelant de « tous (ses) vœux à une jeunesse « responsable » et « consciente de son avenir ».

M. Tiao a indiqué que les jeunes seront désormais pris en compte dans tous les cadres de concertations liés à leur avenir.

Les autres ambitions du gouvernement sont aussi d’assurer la formation professionnelle des jeunes, l’amélioration des offres de services en milieu rural et l’affirmation d’une jeunesse responsable, a ajouté M. Tiao.

Appelant le gouvernement à renforcer les actions entreprises en faveur de la jeunesse, M. Ouédraogo a indiqué que les jeunes restent confrontés à de nombreuses difficultés comme le manque d’emploi, la migration.

Le président des jeunes a demandé au Premier ministre d’intercéder auprès du président du Faso Blaise Compaoré pour l’institutionnalisation d’un Conseil national des jeunes.

Lancé en 2005, le FNJ a permis certains acquis comme la création d’un ministère de la jeunesse, du Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ), du Programme de formation de 10.000 jeunes aux métiers, et récemment du Centre de formation professionnelle de Ziniaré.

Quelque 2000 jeunes participent au 6è Forum national des jeunes dont le clou sera les échanges directs samedi entre eux et le président Blaise Compaoré.

AB/SB/AMK/RH