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Fermetture de chambre de passe: Après la trêve, Simon Compaoré sonne la charge

FERMETURE DES CHAMBRES DE PASSE : Après la trêve, Simon Compaoré sonne la charge

Ceux qui croyaient qu’ils allaient y échapper, ont visiblement eu tort. Simon Compaoré continue sa traque aux chambres de passe. D’ailleurs, à compter de maintenant, la lutte s’intensifie. C’est le message que le maire de Ouagadougou a livré lors d’une conférence de presse le lundi 29 juin 2009 à l’hôtel de ville.

A propos de la fermeture des maisons closes, le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, ne plaisante pas du tout. D’ailleurs, lors d’une conférence de presse qu’il a animée le lundi 29 juin dernier, il a déclaré qu’à compter de ce jour, toute personne se livrant à cette activité illégale (proxénétisme) sur l’étendue du territoire communal, s’expose à l’application de la loi dans toute sa rigueur". Les 12 mois de répit accordés aux promoteurs de chambres de passe sont donc expirés et même dépassés. Ce délai devait permettre à ceux-ci de fermer définitivement leur établissement ou de procéder à leur reconversion. Mais, seuls les établissements propres pouvaient bénéficier de cette indulgence de l’autorité communale, car tous les autres qui ne répondaient pas aux normes d’hygiène ont été purement et simplement fermés, immédiatement.

C’est le 25 janvier 2008 que les autorités ont pris l’engagement de s’attaquer à "l’ogre que constitue le phénomène de maisons closes" dans la ville de Ouagadougou. Les rencontres de concertation et de sensibilisation auprès des promoteurs desdits établissements, sur le bien- fondé de la décision, ont abouti, à l’issue de la troisième rencontre tenue le 14 avril 2008, à un compromis en trois points : La mise en place d’une commission tripartite de contrôle, incluant les représentants des tenanciers, la fermeture immédiate des chambres à insalubrité notoire à l’issue des investigations de la commission ; quant aux autres chambres, un délai de 12 mois, conformément au souhait des tenanciers, était accordé pour leur reconversion conformément à la loi.

La commission tripartite chargée du contrôle et de la fermeture des chambres de passe insalubres créée le 24 juillet 2008, a mené ses activités dans les cinq arrondissements de la ville et leurs villages rattachés. En terme de bilan, on peut retenir que, des 99 structures visitées, 62 ont été jugées propres et leurs propriétaires sensibilisés sur l’impérative reconversion de leur activité et sur le délai de douze mois accordé par l’autorité municipale pour la fermeture définitive de toute chambre close se trouvant sur le territoire communal. De ces investigations, 37 structures insalubres ont été fermées.

Le 12 mars 2009, un arrêté du maire matérialisait la fermeture de ces 37 structures. A ce jour, 163 chambres de 23 structures insalubres ont été scellées ; 6 établissements comprenant 45 chambres ont été transformés en maisons d’habitation mises en location ; une structure d’une vingtaine de chambres est en pleins travaux de transformation en maisons d’habitation et 7 autres composées de 102 chambres sont définitivement fermées. L’expansivité de la liste des maisons closes dressée par la municipalité n’est pas certaine. Dans tous les cas, aucun établissement du genre ne devrait subsister à Ouagadougou, a prévenu le maire. Etant donc entendu que l’année sabbatique, les 12 mois, accordés aux promoteurs des chambres de passe est à terme, la lutte sera intensifiée et tous ceux qui persistent dans leur activité verront leurs établissements scellés, toujours selon Simon Compaoré .

Toutefois, une petite prolongation, juste le temps de leur permettre de se revisser, leur est accordée, puisque le maire qui a dit privilégier le dialogue, prévoit de rencontrer une fois le plus les gestionnaires et propriétaires des chambres de passe, pour une ultime sommation. Ce après quoi la traque va commencer, même les établissements qui ne sont pas encore recensés n’y échapperont pas, a dit le maire. En tout cas, il a dit compter sur la collaboration des populations pour dénoncer les contrevenants. Pour ce faire, un numéro vert, celui de la mairie, est mis à leur disposition et fonctionne 24h/24. Il s’agit du 80 00 11 03.

Par Lassina Fabrice SANOU

Le Pays



01/07/2009
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