ENQUETE SUR LES MEDIAS BURKINABE
ENQUETE SUR LES MEDIAS BURKINABE
"Les politiciens ont peur de se faire épingler"
Le Burkina a célébré
Il est loin le temps où les journalistes pouvaient écrire ce qu’ils voulaient sans que rien ne change. C’est une des révélations de l’enquête par sondage sur l’audience et l’impact des médias burkinabè, commanditée par le Centre national de presse Norbert Zongo et présenté au public le 5 mai dernier. Selon le consultant principal, Abdoul Karim Sango, l’enquête qualitative a montré au niveau de l’imputabilité (le devoir de rendre compte), que les hommes politiques ont peur d’être épinglés par les médias. De l’aveu même de certains des politiciens ayant répondu aux enquêteurs, "les populations prennent de plus en plus conscience de ce que doit être l’imputabilité des gouvernants". C’est une tendance jugée positive mais qui mériterait des relais dans l’opinion publique. Un des constats faits par les consultants est que’ l’opinion ne suit pas toujours le travail des journalistes de sorte à maintenir la pression sur les gouvernants. Sur les principaux résultats de l’enquête, on note que la radio est de loin le média préféré des Burkinabé dans les quatre villes suivantes. Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou et Ouahigouya. L’explication est toute simple, selon Abdoul Karim Sango : "La radio est plus accessible physiquement et financièrement et émet généralement dans les langues des populations ». Le consultant a tenu a rappeler que "beaucoup de radio renforce leur audience en reprenant le contenu des journaux". La télévision arrive en seconde position, mais plus pour les divertissements qu’elle offre que l’actualité ou les débats politiques. La presse écrite reste un média "marginal", selon les résultats de l’enquête qui a porté sur un échantillon de 500 personnes de plus de 18 ans. Le fait que les journaux soient publiés en français joue négativement sur leur audience, ainsi que le coût du journal à partir de
Par Abdoulaye TAO
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