Dadis plus dangereux à Ouaga qu'à Rabat
Comme nous le laissions entendre dans notre édition
d’hier, le général Sékouba Konaté, président par intérim de
A l’issue d’une
première séance de travail élargie avec son frère d’armes Dadis et le médiateur
Blaise Compaoré, lequel était accompagné de quelques-uns de ses collaborateurs,
le général Sékouba s’est entretenu trois heures durant avec le président du Conseil
national pour la démocratie et de développement (CNDD), après un tête-à-tête
avec l’hôte de la soirée. Que se sont-ils dit, surtout au cours de la longue
rencontre entre Dadis et Sékouba ?
Au moment où
nous tracions ces lignes, rien n’avait filtré de toutes ces entrevues. Est-ce
que les deux hommes se sont entendus sur la stratégie de sortie de crise
proposée par le numéro 2 de la junte devenu l’homme fort de Conakry depuis la
tentative d’assassinat de son « chef » le 3 décembre 2009 ? Est-ce
que l’irascible capitaine Dadis accepte que son intérimaire assume la réalité
du pouvoir, même s’il est prématuré de parler d’abdication ?
Quel message le
« convalescent » a pu confier au visiteur à l’intention du peuple
guinéen et surtout de ses partisans ? Questions primordiales car tant que
le miraculé de la péninsule de Kaloum était à Rabat, censé être malade, sans
qu’on ne sache grand-chose sur son état de santé, ses fidèles avaient aucune
raison de réclamer son retour à Conakry.
Mais maintenant
que l’on nous parle de « convalescence » et non plus d’invalidité,
les Dadisboys vont se demander pourquoi cette phase de récupération de leur
mentor ne peut pas se passer en Guinée mais plutôt à l’étranger, fût-il au pays
du médiateur Blaise Compaoré. Cette interrogation en appelle une autre :
pourquoi, Diantre, avoir laissé partir le fameux pensionnaire de l’hôpital de
Rabat ? A en croire plusieurs sources, il s’agirait plutôt d’un bon
débarras que de libération d’un patient.
En effet, selon
certaines d’entre elles, le royaume chérifien aurait subi une première pression
venue de Dadis lui-même qui voulait à tout prix rentrer au bercail, coûte que
coûte. De là seraient nées d’autres poussées, exercées notamment par les
Etats-Unis d’Amérique et
L'Oservateur
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