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Colin DUPRE, Historien et écrivain français, auteur de « Fespaco, une affaire d’Etat » : Le Fespaco gagnerait à plus s’autonomiser sur le plan administratif

Colin DUPRE, Historien et écrivain français, auteur de « Fespaco, une affaire d’Etat » : Le Fespaco gagnerait à plus s’autonomiser sur le plan administratif

lundi 4 mars 2013

 

Les ouvrages sur le cinéma africain en général et sur l’expérience burkinabè en particulier ne se rencontrent pas tous les jours. Et Colin Dupré, un jeune historien français s’est attaqué à ce défi. Il y est parvenu en mettant sur le marché du livre, un ouvrage à succès, intitulé « Fespaco, une affaire d’Etat ». Nous l’avons rencontré à la veille de la clôture de la 23e édition de la biennale du cinéma africain

 


Colin DUPRE, Historien et écrivain français, auteur de « Fespaco, une affaire d’Etat » : Le Fespaco gagnerait à plus s’autonomiser sur le plan administratif

L’histoire de cet ouvrage qui, en peu de temps, s’est arraché comme de petits pains aussi bien en France qu’au Burkina, personne d’autre mieux que l’auteur en personne, ne peut la raconter avec précision. L’on apprend ainsi qu’elle est partie d’un travail de recherches effectué à l’université de Toulouse en 2010. Alors en quête de sujet pour son Master de fin d’études, Colin Dupré décide d’aller à la découverte des racines profondes du Fespaco.

Une initiative qu’il conçoit comme étant celle d’un « passionné de cinéma africain ». Il s’intéresse plus précisément aux raisons qui ont poussé les initiateurs de la semaine du cinéma africain de Ouagadougou, à se lancer dans leur projet qui paraissait assez utopique au départ.

Cinéma et politique

Sans doute l’un des points les plus intéressants du livre, c’est le passage qui concerne la relation entre le politique et le culturel. Pour l’écrivain, c’est l’un des éléments qui fondent la pérennité du festival.

A savoir l’appropriation par les autorités du Burkina, d’un événement qui, en dépit des vicissitudes de la vie politique, sociale et économique, n’a jamais connu une seule interruption dans son cheminement.

Au point que de la révolution à l’ouverture démocratique, les dirigeants ont toujours eu à cœur ce souci d’entretenir la flamme allumée depuis 1969.

Quant à savoir si ce lien est positif ou négatif, l’auteur estime qu’il y a à la fois des aspects qui crédibilisent cette relation. Tout comme on peut également trouver à redire sur certains points.

Et demain le Fespaco ?

Sans remettre en cause les aspects institutionnels qui font l’originalité du Fespaco, Colin Dupré estime toutefois que le festival gagnerait à avoir plus d’autonomie sur le plan administratif.

Ce qui lui permettrait d’être plus réactif tout en gardant sa place dans l’agenda culturel africain et burkinabè.

Du reste, s’il a pu passer le temps avec autant d’aisance (apartheid, guerre froide, démocratisation, crise malienne) c’est bien la preuve qu’il a acquis une incontestable capacité d’adaptation au temps, et dont il faudrait sans doute tenir compte.

En cela on peut effectivement noter que les réformes entreprises par les organisateurs, constituent un début de réponse aux questionnements posés par le livre de Colin Dupré dont la préface a été cosignée par Clément Tapsoba (Burkina Faso) et Catherine Ruelle (France), deux excellents connaisseurs de l’actualité cinématographique africaine.

Juvénal SOME

Lefaso.net



06/03/2013
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