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Autant le dire… : Des étudiants pour le développement durable

Autant le dire… : Des étudiants pour le développement durable

lundi 10 octobre 2011

Des étudiants de l’Université de Ouagadougou ont créé le Club des étudiants pour le développement durable. Du Burkina Faso naturellement. Une initiative à saluer dans la mesure où, habituellement on assimile étudiant à revendication. Cette fois-ci, les étudiants ne revendiquent pas, ils s’engagent de leur côté pour un développement durable de leur pays. Pour cela, ils organiseront des rencontres, des conférences sur des thèmes variés, liés naturellement à objet de leur club.

A l’analyse, il faut féliciter ces étudiants, qui à la rentrée des classes donnent un autre message à l’ensemble de la communauté estudiantine, et à leurs jeunes frères des lycées et collèges, et même du primaire. Car, le développement du Burkina Faso passe nécessairement pas l’engagement de tous, mais surtout par celui de la jeunesse pour être effectif. Appelée généralement fer de lance, on encore levier du développement. Le Burkina Faso a une population d’environ 70 % de jeunes. A cette jeunesse, le gouvernement a donné une place importante. Conscient qu’elle est et demeure au centre de toutes les préoccupations.

C’est cela qui a conduit à l’organisation du premier forum national des jeunes les 10 et 11 juin 2005 à Ouagadougou. Au cours de ce forum, d’importantes recommandations ont été faites, notamment par les étudiants eux-mêmes. Entre autres, on peut retenir la création des mutuelles de santé, d’un fonds national destiné à appuyer les initiatives des jeunes, d’un conseil national de Jeunesse. Ils avaient également proposé l’adoption d’une politique nationale de jeunesse, le rétablissement des bourses scolaires et des internats au profit des filles surtout. Ils avaient aussi souhaité la promotion de la concertation entre les jeunes, les autorités et les partenaires de façon régulière et à tous les niveaux...

Le bilan qu’on peut retenir de ces premières préoccupations de la jeunesse il y a six ans, est le Conseil national de la Jeunesse qui est une réalité. Les fonds pour appuyer et soutenir les initiatives de jeunes sont effectifs et ont même financé beaucoup de projets de jeunes à travers l’ensemble du pays. La politique nationale de la jeunesse est également une réalité puisqu’un ministère plein est créé, chargé de la jeunesse dans son ensemble. La concertation est régulière à travers le forum national des jeunes qui s’organise chaque année. C’est dire que l’Etat depuis ce temps a pris ses responsabilités, pour ne pas dire qu’il a respecté une partie de ses engagements pris devant la jeunesse.

Il restait donc à la jeunesse de passer de la phase de revendications souvent stériles à la phase de l’engagement proprement dit afin de faire avancer véritablement le pays sur le plan du développement économique, social et culturel. L’initiative du Club des étudiants pour le développement durable entre sans aucun doute dans cette prise de conscience. Car, en effet, qui mieux que le jeune peut développer un pays. Pour l’avoir compris et l’avoir intégré dans sa politique de développement et de conduite des affaires du pays, le gouvernement donne à la jeunesse l’opportunité de s’affirmer sur tous les plans, des chantiers du développement. Qu’on soit en ville ou en campagne. La politique nationale de la jeunesse ne se limitant pas à la ville. Bien au contraire, elle met un accent particulier sur la jeunesse de la campagne.

Qui bénéficie des mêmes avantages que la jeunesse citadine. A la seule différence que les actions à mener ne sont pas les mêmes. Ainsi, à l’endroit de jeunesse des campagnes, il a été question de mécanisation agricole, d’alphabétisation et d’éducation non formelle, de formation technique et professionnelle, de gestion de la faune, de lutte contre la drogue, d’abus d’alcool et de pratiques traditionnelles néfastes. C’est dire que la dimension jeune est prise en compte dans la politique nationale de la jeunesse. En décidant de prendre leurs responsabilités pour faire face au développement durable, on peut dire que la jeunesse a maintenant compris son rôle, et doit pour cela prendre sa place. Une fois de plus, pourvu que l’accompagnement franc et sincère soit effectif. Aucun jeune ne peut refuser de se développer si on lui donne les moyens et surtout l’occasion.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso



13/10/2011
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