Ce départ du diplomate se fait dans un contexte particulier (puisque la Libye connaît un changement de régime avec la prise du pouvoir par le Conseil national de transition (CNT). Abdul Nasser Saleh Younés explique son départ par le fait qu’avec l’arrivée du nouveau régime, les ambassadeurs et toutes les représentations diplomatiques en poste à l’étranger ont été priés de rejoindre le bercail en attendant que les nouvelles autorités décident de leur sort. Quant à l’avenir des relations entre son pays et le Burkina Faso, le diplomate libyen a souhaité qu’on puisse la renforcer à travers une nouvelle définition claire de cette coopération. Pour lui, quoi qu’il arrive, cette coopération qui existe depuis très longtemps, doit se poursuivre.
"Cela fait trois mois que j’ai représenté le CNT et le peuple libyen", a-t-il mentionné. "J’ai peur de rentrer au pays à cause de la guerre puisque je suis un civil. Mais si tout est calme, je ne verrai aucun inconvénient à retourner en Libye car ma famille et mes amis y sont", a-t-il poursuivi. "Comme vous, j’ai également entendu dire que le régime de Kadhafi a utilisé des Africains noirs à ses côtés pour combattre. Je ne peux pas vous répondre par l’affirmative puisque je n’étais pas au pays", a affirmé le diplomate Younés. A-t-il eu des contacts avec le colonel Kadhafi depuis sa chute ? A cette question, Abdul Nasser Saleh Younés répond par la négative.
Et de préciser qu’il ne sait où peut bien se trouver le guide libyen en ce moment. Il affirme que depuis le 20 août dernier que le guide a quitté Tripoli, les supputations vont bon train sur sa destination. C’est ainsi que tantôt on annonce l’avoir vu à Tripoli, dans le désert libyen, au Mali, au Niger et même au Burkina Faso. "Avant même la chute du régime, nous n’avons plus eu de contact avec le pouvoir en place, et cela compte tenu de la guerre qui se menait", a-t-il fait savoir. Il a confié ne pas pouvoir répondre quant à la légitimité des frappes de l’OTAN en Libye. Toutefois, il laisse entendre qu’il pourrait répondre à cette question une fois en Libye mais pas en étant hors du pays.
Ambèternifa Crépin SOMDA (Collaborateur)
Le Pays