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UEMOA : La tronche à Sakho ne revient vraiment pas à Cissé

UEMOA : La tronche à Sakho ne revient vraiment pas à Cissé

UEMOA : La tronche à Sakho ne revient vraiment pas à Cissé

Trois mois après le dernier sommet extraordinaire des chefs d’État à Lomé, toujours pas de président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Au sein de l’institution, le top management se surveille, les employés sont à cran, pris en otage dans une guéguerre entre grosses têtes. Les planches sont savonnées. Les couteux sont aiguisés. Et les coups se donnent. Sans retenue. A tel point que le président togolais Faure Gnassingbé, mandaté pour rapprocher les positions a jeté l’éponge.

Car l’affaire se corse avec l’actuel président Soumaïla Cissé qui ne veut absolument pas qu’El Hadj Abdou Sakho, actuel commissaire du département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure de l’UEMOA (il a intégré la commission en 2004) lui succède. Tout le monde sauf le sénégalais dit-il ! Et en tant que président sortant il sait se faire entendre.

L'actuel calife qui veut choisir son successeur. Sauf qu'il ne doit pas s'appeler Sakho. DR

Pour l’instant, l’intifada de Cissé contre Sakho lui permet de geler les positions. Pourtant, s’il y a quelqu’un qui est pressé « pressé » pour que la situation se règle au plus vite, c’est bien lui ; il est tout de même un des favoris de la prochaine présidentielle malienne en avril 2012. Au vu de ce qui se passe dans les couloirs de la commission, on frise la schizophrénie. La bataille qu’il mène est loin d’être à l’honneur de quelqu’un qui veut diriger un pays.

Autre alligator qui s’est invité, le Sénégal qui veut récupérer « sa chose » (deux sénégalais se sont succédés dont le premier président de la commission). Le pays de Wade estime avoir été payé en monnaie de singe face à sa décision en 2003 de ne pas soumettre la candidature de celui qui était pourtant Président de la commission, Moussa Touré. L’argument de la nécessaire rotation des postes invoqué par le Président Wade n’a vraiment pas marché : BOAD et a fortiori pour la BCEAO n’ont pas appliqué cette jurisprudence. Comme dit-on se faire avoir en wolof ?

Face au Sénégal, le Niger montre ses dents. Le président nigérien veut son succès diplomatique. Un nigérien président de la commission, cela aurait plus que de la gueule pour Mahamadou Issoufou. Tout est donc mis en œuvre pour que Malam Annou, ancien ministre des Finances, occupe le strapontin. Sauf que ce dernier semble traîner des casseroles.

El Hadj Abdou Sakho, il veut être le nouveau calife. DR.

Aux dernières nouvelles, la tendance pencherait en faveur du sénégalais El Hadj Abdou Sakho. Cinq pays (Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Togo et bien sûr le Sénégal) sur les huit que comptent l’institution sont prêts à voter pour lui.

C’est bien connu, les manœuvres dans les institutions internationales ne sont pas pour les enfants de choeur, mais il serait bien temps que quelqu’un siffle fin la récréation afin que l’UEMOA ait enfin un Président concentré sur sa mission.



30/09/2011
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