Abououoba

Agir au plus vite pour éviter tout autre drame

Suite au drame consécutif à la mort par intoxication de 35 bovins dans le village de Nobsin situé à dix (10) kilomètres dans la commune de Mogtédo le mercredi 8 juillet 2009, les autorités provinciales et communales sont vite passées à l'action afin d'éviter d'éventuel drame.

La thèse qui a prévalue dans la mort des 35 bœufs à quelques cent mètres (100m) du site d'orpaillage de Nobsin le mercredi 22 juillet 2009, reste bien celle de l'intoxication au cyanure ce produit hautement toxique utilisé pour le traitement du minerai.

Pour éviter que les populations ne consomment cette viande, les autorités avaient ordonné l'incinération puis l'enterrement des 35 cadavres. Le maire de la commune de Mogtédo Joseph Guigma avait également rappelé aux exploitant du site, le décret portant interdiction d'exploitation du site qu'il a pris depuis le 30 juin 2009. Aussi avait-il demandé à ces derniers de refermer tous les bassins creusés pour le traitement du minerai à compter du jour du drame.

C'est donc en vue d'appuyer les actions déjà entreprises par le maire et le Préfet Sidonie N Lankoandé que le Haut-commissaire Mimninga Laurent Kondombo a effectué un déplacement sur le site. Il s'agissait en effet pour lui, d'échanger avec les orpailleurs afin de leur rassurer du bien fondé de l'arrêt temporaire des exploitations et cela conformément à la mesure nationale. Il s'agissait en outre pour lui de louer l'esprit de compréhension qui a animé éleveurs victimes et orpailleurs après ces moments difficiles. Une compréhension qui a d'ailleurs amené tous les exploitants à se solidariser pour indemniser les éleveurs qui ont perdu plus de cinq millions de francs.  

La fermeture du site a enfin rappelé le Haut-commissaire, est nécessaire afin d'éviter que les populations innocentes ne paient les risques de cet orpaillage à travers les pollutions d'eau, des sols,  et des plantes. Lors des échanges, ce message des autorités semble bien assimilé car les orpailleurs ont promis de prendre la mesure des choses et d'attendre ainsi la fin septembre pour reprendre leurs activités.

Boubacar Ouoba