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INDICE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN 2012 : L’ESPÉRANCE DE VIE AU BURKINA EST DE 56,5 ANS

Indice de développement humain 2012 : l’espérance de vie au Burkina est de 56,5 ans

dimanche 12 mai 2013

Le bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Burkina a procédé le vendredi 10 mai 2013 au lancement du Rapport national sur le développement humain (IDH) 2012. Selon ce rapport dont le thème était : « Développement humain et travail décent », le Burkina, en dépit de quelques progrès enregistrés, connait de grandes difficultés à promouvoir le travail décent. Aussi, ressort-il de ce rapport que l’espérance de vie est de 56,5 ans au Pays des hommes intègres.

 

e travail décent, selon le rapport, se définit comme un emploi productif, librement choisi, respectant les droits fondamentaux au travail, procurant un revenu adéquat et assurant la sécurité inhérente à la production sociale. Tel que décliné, il est clair que le Burkina est loin de pouvoir promouvoir le travail décent pour tous. C’est cependant ce manque de travail décent qui, selon Pascal Karorero, représentant résident du PNUD au Burkina, est toute l’explication à la persistance de la pauvreté au Pays des Hommes intègres. Car selon lui, le pays a présenté, durant les deux dernières décennies, une santé financière satisfaisante. Le produit intérieur brut s’est accru à un taux moyen d’environ 5,5% par an. « Ces performances se sont même améliorées sur la période 2010-2012 où le taux de croissance du PIB a avoisiné les 8% », a indiqué le patron du PNUD Burkina.

En dépit de cette croissance, la pauvreté continue d’avoir la peau dure au Burkina. Elle est passée de 44,5% en 1994 à 46,4% en 2003 avant de retomber à 43,9% en 2009. « La persistance de la pauvreté malgré les bonnes performances macroéconomiques s’explique en grande partie par le fait que celles-ci n’ont pas eu d’impact significatif au niveau de la structure de l’emploi au Burkina », a ajouté Pascal Karorero. En effet, selon les statistiques, l’économie informelle agricole et non agricole regroupe 93% de l’emploi total contre 7% pour le secteur formel. L’accroissement de la productivité du travail reste faible, 1,4% par an, et environ 93% des travailleurs ont encore des emplois vulnérables. Ces chiffres démontrent à souhait toutes les difficultés que peut avoir le Burkina pour faire en sorte que les retombés de la croissance soient profitables à tous.

En plus de l’économie d’autres voyants sont au rouge. Il s’agit notamment de l’éducation, de la santé dont le niveau de développement assure une espérance de vie de 56,7 ans pour les Burkinabè. Soit 55,8 ans pour les hommes et 57,5 ans pour les femmes.

Afin d’y remédier, le rapport, établi par le Dr Adama Zerbo et des collaborateurs, recommande l’accroissement du niveau d’instruction de la population, l’extension de la formation technique et professionnelle, l’amélioration des gains et de la productivité du travail, la réduction du chômage urbain, l’amélioration de la gouvernance du marché du travail, etc.

Présent à la cérémonie, le Ministre de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, Basga Emile Dialla, a pris bonne note, après débats, des conclusions du rapport. Il a, en outre, annoncé des concertations déjà programmées afin de résoudre certaines insuffisances soulevées par le rapport.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

 



13/05/2013
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