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Accusation de Bourgi : L’ambassadeur Salif Diallo nie !!!

Accusation de Bourgi : L’ambassadeur Salif Diallo nie !!!

mercredi 5 octobre 2011

 

Robert Bourgi a mis mal à l’aise certaines autorités du Burkina Faso avec ses révélations. Le Président du Faso Blaise Compaoré et l’ambassadeur Salif Diallo sont actuellement indexés. Ont-ils oui ou non remis de l’argent à Chirac ? Sur le site de www.jeuneafrique.com, on lit à la date du vendredi 23 septembre 2011 que le Président du Faso, Blaise Compaoré, voit en avocat Robert Bourgi « un homme qui faisait le siège des hôtels où les chefs d’État africains descendaient pour les harceler et obtenir une audience, et qui profère des accusations ridicules, en confondant visiblement le Burkina avec un État pétrolier ».

Selon le site, ces propos ne viennent pas directement du Président Compaoré lui-même. Ce sont plutôt des propos venant d’indiscrétion. Le Président reconnaitrait malgré tout avoir accueilli Bourgi à Ouaga ou dans sa résidence française de la Celle-Saint-Cloud, parce que, estimerait le Président, il « comptait visiblement et connaissait tout le monde ». Seulement leurs relations ont pris un coup en juin 2010 lorsque le président aurait refusé de le recevoir. En lisant les propos du Présidents (s’ils étaient avérés), on comprend que le Burkina n’a pas de pétrodollars pour distribuer à des occidentaux.

L’ambassadeur Salif Diallo que la plupart des sources d’information disent être rappelé au pays, est sorti démentir les accusations portées contre lui par l’avocat français. Lors de son interview au « Journal du Dimanche », le 11 septembre dernier, Bourgi accuse l’ancien homme de main du Président Blaise Compaoré d’avoir convoyé de l’argent destiné à Jacques Chirac et Dominique de Villepin. Diallo répond dans une correspondance datant de la semaine dernière publiée dans L’Observateur Paalga N°7971.

« Je ne connais monsieur Bourgi que de nom et de réputation (guère flatteuse), et je ne l’ai jamais rencontré. A fortiori, je ne me suis jamais rendu au Palais de l’Elysée et n’ai jamais effectué la moindre mission du Président du Faso en sa compagnie, et certainement pas avec des « djembés » en guise de bagages », écrit Salif.

L’ambassadeur poursuit dans sa lettre en disant : « Vous noterez au passage que monsieur Bourgi est resté imprécis sur la date de ce soi-disant déplacement à l’Elysée, se contentant d’affirmer que cela se serait passé un dimanche de 2002. Je déclare avec certitude que, de toute l’année 2002, je n’ai pas franchi les portes de l’Elysée. Cela pourrait facilement se vérifier à travers les registres d’entrée et les films des caméras de surveillance ». Salif Diallo conclut : « Je me réserve le droit d’intenter une action de même nature en fonction des résultats de ladite information judiciaire.

Pour ce qui me concerne, j’ai toujours accompli les missions qui me sont confiées dans le seul intérêt de mon pays, et je ne permettrai jamais que mon nom soit utilisé par un affabulateur qui, à l’entendre, change d’amis au gré de ses intérêts ».

La réaction de l’ambassadeur est la bienvenue en ce sens qu’il a été directement mis en cause. Il met en doute la personnalité et le personnage de Bourgi. Ainsi donc, Salif estime que les propos de l’avocat manquent de crédibilité. Cela pourra-t-il suffire pour convaincre l’opinion ?

Robert Bourgi pourrait apparaitre comme un affabulateur ; on pourrait trouver en lui toutes les motivations « sarkoziennes » ; mais il serait étonnant qu’il invente des « histoires » de ce type, et cela juste pour se venger d’anciens amis ou compagnons. Et encore et surtout quand on sait que dans beaucoup de dossiers occultes, Salif a été le missi dominici de Blaise Compaoré. C’est comme si on citait aujourd’hui les questions du diamant du Libéria, celles des transactions entre la Lybie et le Burkina entre autres.

Dure reste la question de fond n’est pas à ce niveau. Tout le monde sait qu’il y a cette zone d’ombre où fluctuent des armes, du diamant, de l’argent entre la France et ses néo-colonies. Bourgi n’a fait peut-être que de soulever un petit coin du voile, d’un voile très immense.

Par Michel NANA

Par Bendré



05/10/2011
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