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Un centre pour dénoncer les malversations

Paysage judiciaire

Un centre pour dénoncer les malversations

Le Centre pour l'éthique judiciaire (CEJ) dirigé par Me Mamadou Sawadogo a organisé une conférence de presse, le mardi 5 mai 2009 à Ouagadougou, pour informer l'opinion des projets de lutte pour l'indépendance et le fonctionnement de la justice.

Des preux chevaliers engagent la bataille contre la corruption, l'asservissement, la politisation, les diverses malversations qui minent la justice burkinabè. Réunis au sein du Centre pour l'éthique judiciaire, ils veulent promouvoir "les valeurs éthiques et le respect de la déontologie au sein des professions juridiques et judiciaires".

Le CEJ regroupe des avocats, magistrats, huissiers, notaires, juristes d'entreprises, experts comptables et professeurs de droit, déterminés à assainir le milieu judiciaire. "Lorsque le juge se met à protéger un criminel avéré, quand l'avocat ne craint plus d'abandonner son client pour défendre l'adversaire de celui-ci dans la même affaire, quand le notaire devient auteur de faux en écriture, quand l'huissier exécute une décision de justice qui n'existe pas, il devient tout simplement urgent d'agir, car, plus que tout, de la justice dépend la paix", a soutenu le secrétaire général du CEJ, Me Guy Hervé Kam. En outre selon le président du conseil d'administration, Me Mamadou Sawadogo, la justice burkinabè connaît à certains niveaux "un manque général et profond de règles éthiques et morales…". "Face à cette situation, nous avons estimé qu'il fallait réagir". Le Centre pour l'éthique judiciaire entend mener des enquêtes et dénoncer nommément les coupables. Auront-ils les coudées franches ?
Pourront-ils dénoncer certains puissants du moment ?
A ces interrogations des journalistes, les membres du CEJ "vont se donner les moyens de leur politique". De plus, ont-ils affirmé : "Nous ne craignons pas de nous exposer, tant que c'est public".
En particulier, Me Mamadou Sawadogo trouve que "c'est l'absence de lumière qui favorise les inconduites…les mauvaises pratiques ne prospèrent que dans le silence et dans l'ombre". Par ailleurs, l'indépendance, c'est d'abord dans la tête. "Certains acteurs de la justice veulent faire plaisir à des autorités sans qu'elles ne le demandent…Nous n'allons pas taire les noms, ceux qui seront dénoncés vont raser les murs", a relevé Me Sawadogo.
Cependant, le Centre ne peut prendre des sanctions disciplinaires. Aussi, il entend travailler avec le Conseil supérieur de la magistrature, l'Ordre des avocats, la Chambre des huissiers et notaires…pour une bonne administration de la justice.

Bachirou NANA

 



06/05/2009
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