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Trafic de jeunes filles : Elle leur mettait des épices dans le vagin si....

Trafic de jeunes filles : Elle leur mettait des épices dans le vagin si....

lundi 21 novembre 2011

Nwafor Hélène et son époux Nwafor Friday Denis, semblent être de vrais professionnels de trafic de jeunes filles nigérianes dans les trafics de prostitution sur le site aurifère de Houndé pour leur malheur. Ils ont été interpellés et mis aux arrêts. La presse bobolaise en a été informée le vendredi 17 novembre 2011 par la deuxième région de gendarmerie de Bobo, à travers sa cellule des « stupéfiants et mœurs ».

« Ce n’est pas normal ce que vous faites. Nous sommes en démocratie et la prostitution n’est pas un crime. Allez à Kôkô, vous verrez pleine de femmes prostituées », se plaignait Hélène en la langue anglaise lorsque la presse s’attelait à faire des photos. Ancienne prostituée elle-même, sur un des sites aurifères de Houndé sous le couvert d’un gestionnaire de débit de boisson, Hélène y « travaillait » avec la complicité de son époux. Victime d’une brûlure, la rendant ainsi incapable de séduire les clients, elle va mûrir l’idée de livrer des jeunes filles à la prostitution sur le site, toujours avec la complicité de son mari. Approchées intelligemment par des proxénètes professionnels aux noms de JB, (qui restent d’ailleurs inconnus), on promettait à ces « clients » un avenir radieux aux Etats-Unis ou en France. Elles vont alors suivre ces derniers du Nigéria au Burkina Faso afin de parvenir à « l’eldorado ».

Mais leur itinéraire prendra fin sur le site aurifère de Houndé, où elles sont « vendues » au couple Nwafor contre la somme de trois cent mille f cfa chacune. Dépossédées de leurs pièces d’identité et autres documents, de même que de leurs téléphones, Hélène et son époux leur apprendront qu’elles doivent se prostituer pour rembourser leurs sommes versées et autres frais de voyage. Ainsi, cinq filles d’origine nigériane seront rebaptisées dans le but de cacher leur vraie identité. Déborah alias Tina, Sandra alias Anita, Loveth alias Ange, Edith, et Gift alias Irène, tels seront leurs noms. Et pour les faire taire, elles seront conduites chez un féticheur. Ce dernier leur fera jurer sur un fétiche de ne jamais tromper le couple Nwafor. Pour cela, les filles boiront une potion à la « qualité douteuse ».

Elles devront alors verser chacune 1 million de FCFA avant de recouvrer leur liberté. Les filles se prostituaient alors quotidiennement et étaient obligées de verser à leur patronne au moins 15 000 à 18 000F CFA par jour. Hélène tenait un cahier de comptes dans lequel elle mentionnait 10 000F devant le nom de chaque fille, le reliquat des sous étant dépensé pour la nourriture et le logement. Faisant ce « boulot » depuis près de 5 mois, Tina a pu reverser 436 000 F, Anita 328 000 F, Ange 220 000 F, Irène 150 000 F, et enfin Edith 1 million. La dernière citée a pu solder sa part après une année de prostitution. En outre, à entendre Gilbert, lorsque celles-ci n’arrivaient pas à verser la somme requise, elles subissaient toute sortes de sévices : on les mettait à genoux sur des cailloux, et pire, Hélène introduisait même des épices dans leurs sexes lorsqu’elles se montraient paresseuses.

Ces faits, selon l’adjudant chef major sont répréhensibles par la loi relative à la traite des personnes par des pratiques similaires. Il faut dire que les filles n’avaient aucun moyen pour dénoncer de tels faits. Elles ne parlent que l’anglais et il a fallu l’aide d’une personne de bonne volonté pour les sortir de ce cauchemar. Les hommes de sécurité appellent donc les filles ou femmes à être « vigilantes » pour ne pas se retrouver dans de pareilles situations à l’étranger. La collaboration de la population a une fois de plus été sollicitée pour traquer toute personne qui tenterait de telles pratiques.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso



04/12/2011
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