Abououoba

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Ouaga pour la tenue de la deuxième rencontre au sommet

Coopération Côte d’Ivoire – Burkina Faso : Les chefs de diplomatie à pied d’œuvre à Ouaga pour la tenue de la deuxième rencontre au sommet

mardi 4 octobre 2011


Dans le cadre du renforcement de la coopération ivoiro-burkinabè, Daniel Kablan Duncun et Djibrill Bassolé, respectivement ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire et ministre des Affaires étrangère et de la Coopération régionale du Burkina, ont eu ce lundi à Ouagadougou une séance de travail conjointe. Ils se sont ouvert à la presse à l’issue de leurs travaux, à inscrire en droite ligne du Traité d’amitié Burkina Faso – Côte d’Ivoire du 29 juillet 2008.

Il s’est spécifiquement agi pour les deux chefs de diplomatie, au cours de la présente séance de travail, de préparer la deuxième rencontre au sommet des deux Etats frères prévue pour se tenir dans la première quinzaine du mois de novembre à Ouagadougou. La première rencontre au sommet, faut-il le rappeler, s’était tenue le 15 septembre 2009 à Yamoussoukro avec la présence effective des présidents Laurent Koudou Gbagbo et de Blaise Compaoré ; ainsi que de celle des Premiers ministres Guillaume Soro et Tertius Zongo. Tout comme à Yamoussoukro en 2009, la prochaine rencontre de Ouagadougou connaîtra la tenue d’un conseil de ministres conjoint, au cours duquel seront abordés les principaux axes de la coopération ivoiro-burkinabè. Il s’agit notamment des transports (ferroviaire, routier et aérien) ; les infrastructures, le commerce, la sécurité, l’agriculture et l’énergie.

Selon Djibrill Bassolé, l’axe Yamoussoukro – Ouagadougou, en dépit de la situation post conflit de la Lagune Ebrié, se porte bien. Surtout depuis l’accession au pouvoir du président Alassane Dramane Ouattara, qui a engagé un certain nombre d’actions ayant permis de soulager un tant soit peu des préoccupations des Burkinabè. Le ministre Bassolé a fait cas des délestages dont ont souffert les Burkinabè au temps fort de la crise post-électorale en Eburnie. Une allégation confirmée, grandeur nature, par une coupure d’électricité séance tenante à l’Hôtel Laïco où ont eu lieu les échanges avec la presse.

Prenant la parole à la suite de son homologue burkinabè, Daniel Kablan Duncan a rendu un vibrant hommage au Burkina Faso, à ses plus hautes autorités, notamment au Président Blaise Compaoré, pour le rôle joué dans la sortie de crise en Côte d’Ivoire. Sur la question de l’approvisionnement du Faso en énergie électrique, le chef de la diplomatie ivoirienne a annoncé un ensemble de mesures qu’Abidjan entend mettre en œuvre pour mieux répondre aux attentes de tous les Etats frères solliciteurs : Ghana, Bénin, Togo, Mali. Outre le renforcement des capacités des centrales thermiques, il y a au programme l’ambitieux projet du barrage de Soubré d’un coût global de 300 milliards de francs CFA.

Abordant les chantiers prioritaires de son pays au sortir de la crise, l’ancien Premier ministre de Bédié a évoqué la sécurité et la paix ; la reconstruction nationale et la réconciliation entre les Ivoiriens. Saisissant la balle au bond la presse a voulu en savoir sur le sort du président Gbagbo et de ses partisans, ainsi que le rôle pourrait être le leur dans le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire. « Ni vengeance, ni chasse aux sorcières », c’est dans cet esprit qu’il faut comprendre la réconciliation ivoirienne, selon le ministre d’Etat. Et d’indiquer que Laurent Gbagbo est bien traité et reçoit comme il se doit la visite de ses avocats. Mais, précisera M. Duncan, la réconciliation nationale ne se fera pas dans l’impunité, cela pouvant conduire selon lui à des situations encore plus dangereuses. Aussi faut-il faire la distinction entre les crimes économiques qui peuvent être jugés par des tribunaux ivoiriens et les crimes de guerre et contre l’humanité qui relèvent de la compétence des juridictions internationales.

Pour la présente séance de travail, la délégation ivoirienne qui devrait être reçue par le Président du Faso après le Premier ministre, comprenait le ministre de l’Intégration, Adama Bictogo. Du côté burkinabè, l’on notait la présence du ministre délégué chargé de la Coopération régionale, Dr Vincent Zakané. Etaient également de la partie Pr Justin Koutaba, ambassadeur du Burkina Faso à Abidjan et Pr Abdou Touré, ambassadeur de la Côte d’Ivoire à Ouagadougou.

Grégoire B. BAZIE
Ph. Jean Pierre Sawadogo

Lefaso.net



05/10/2011
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