Abououoba

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Mois de Ramadan : A qui profite le prix du sucre ?

Paradoxalement, le prix du sucre est sans cesse augmenté au Burkina Faso à chaque mois de Ramadan. Cette année encore, c’est avec amertume que le consommateur vit la situation.

Le mois de Ramadan est celui du pardon et d’excuse des péchés au sein de la grande famille musulmane. En effet, le jeûne des 30 ou 29 jours pendant le Ramadan entre dans le cadre du pardon. Aussi, pendant ce mois, de fervents musulmans n’hésitent pas de partager leur repas avec les familles nécessiteuses. C’est également pour la même raison que certains produits comme le sucre qui est assez consommé durant le Ramadan est beaucoup vendu. Dans certains pays tels que le Mali, le Niger, l’Algérie et on en oublie, le prix du sucre en période du Ramadan est revu à la baisse. Une baisse qui permet au citoyen lambda de pouvoir s’en procurer tant bien que mal pendant le mois du Ramadan. Contrairement aux pays cités et de façon paradoxale, les Burkinabè sont toujours victimes d’une hausse du prix du sucre pendant le Ramadan. A Banfora, où se trouve la SN-SOSUCO, l’usine de fabrique du sucre, le paquet est à 1100 FCFA. A Bobo-Dioulasso, le paquet du sucre est à 950 voire 1000 FCFA dans certaines boutiques.

Le kilo du même produit est à 700 FCFA au consommateur. Si le musulman burkinabè jeûne pour la même cause à l’instar de celui du Mali ou du Niger, alors pourquoi cette hausse permanente du prix du sucre pendant le Ramadan ? A qui profite ce prix ? Qui est à la base de cette hausse ? Telles sont des questions qui taraudent l’idée de toute personne contrainte à payer le sucre. Les usurpateurs aussi bien que le client sont des victimes à des degrés différents. Des déclarations ont été faites par l’Etat par rapport au prix de certains produits de première nécessité. Le sucre à notre connaissance fait partie desdits produits.

Alors pourquoi une telle hausse ? Le hic dans cette situation, le prix actuel du sucre est un problème qui concerne le citoyen lambda. Ceux là qui travaillent pour la gestion des affaires de l’Etat, sont pour la plupart servis en sucre par leurs multiples amis. Dans ces conditions, augmenter le prix du sucre reviendrait à se jeter du sable dans ses propres yeux. La majorité des « dioula » (commerçants) étant des musulmans. Vendre le sucre à ce prix pendant le Ramadan et jeûner pour avoir une quelconque bénédiction est quand même contradictoire. A moins que…

Souro DAO

L’Express du Faso



04/08/2011
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