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Me Gilbert N. Ouédraogo : « La politique de la chaise vide ne paie pas »

Me Gilbert N. Ouédraogo : « La politique de la chaise vide ne paie pas »

mardi 4 octobre 2011



 

Le président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), Me Gilbert Noël Ouédraogo, se prononce ici sur le refus de l’opposition politique de participer aux travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) qui auront lieu à partir du 18 octobre prochain dans les régions. Dans cette interview qu’il a accordée à l’issue des Journées parlementaires de son parti, il appelle les opposants à rejoindre les autres acteurs politiques afin que les prochains débats enrichissent le travail préalablement accompli à Ouagadougou.

Fasozine.com : Quelles sont les priorités de l’ADF-RDA en cette veille de l’année électorale ?

Me Gilbert Noël Ouédraogo : La priorité de l’ADF-RDA est d’être à l’écoute de la population et de travailler à se rapprocher davantage de sa base. La crise qu’a connue le Burkina Faso nous a fait prendre conscience qu’il y avait un écart entre l’élite et la base. Ce qui nous convainc qu’il faut se rapprocher de la base. Cela a toujours été l’objectif de l’ADF-RDA qui entend rester en phase avec le peuple qui constitue son électorat.

Quels commentaires faites-vous des conclusions des travaux du CCRP, qui seront bientôt discutées dans les régions ?

L’ADF-RDA a participé aux travaux du CCRP. Elle a donc pu donner son point de vue sur les sujets qui y étaient débattus. Au cours des régionales, il s’agira de présenter les travaux du CCRP afin de permettre aux populations de se les approprier. Au-delà des présentations qui seront faites, les débats pourraient déboucher sur des spécificités régionales à prendre en compte. Les particularités de chaque région pourront ainsi enrichir les travaux du CCRP. Et comme l’a souhaité le président du Faso, seuls les sujets qui auront obtenu le consensus seront pris en compte.

Le projet de révision de l’article 37 de la Constitution n’a pas obtenu le consensus au niveau du CCRP. Pensez-vous qu’il faille tourner la page des velléités de révision de cet article ?

La position de l’ADF-RDA n’a pas varié. Dès le départ, nous avons demandé que la révision de l’article 37 de la Constitution intervienne de façon consensuelle, si elle doit se faire. Nous demeurons sur cette position parce que nous avons besoin du consensus pour préserver la paix au Burkina Faso. En cela, nous sommes totalement solidaires de la position du chef de l’Etat.

L’opposition, qui refuse de participer aux travaux du CCRP dans les régions, a également appelé ses militants à boycotter ces assises…

Même quand j’étais chef de file de l’opposition politique burkinabè, je disais toujours que la politique de la chaise vide ne paie pas. A mon avis, le combat politique doit être mené avec sérénité et sincérité. Pour cela, il faut que les uns et les autres acceptent d’aller aux débats qui sont un lieu de confrontation d’idées. Si quelqu’un refuse les cadres de dialogue, que lui reste-il pour mener le combat et les débats ? Il est vrai qu’il y a des méfiances de part et d’autre ; mais tout le monde doit accepter de prendre part à ces consultations qui sont une phase importante pour la nation burkinabè. Ce qui a été fait au niveau national démontre déjà qu’il y a une volonté de permettre à tout le monde de s’exprimer. Et de ce fait, il faut que l’on mette bas les masques et qu’on travaille ensemble afin de bâtir la nation.

Jacques Théodore Balima

Fasozine



05/10/2011
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