Léopold II de Belgique (1835-1909) se vit octroyer une partie du Congo à titre personnel en 1885 à l’issue de laconférence de Berlin.

Avant même de monter sur le trône de Belgique, Léopold II était un partisan de la colonisation de l’Afrique dont il souhaitait profiter personnellement des richesses. Une fois couronné, il eut l’idée de créer, en 1876, l’association internationale africaine, une organisme à façade philanthropique qui était censé lutter contre l’esclavage et « civiliser » les indigènes, mais dont le but était d’exploiter les richesses du bassin du Congo.

Le roi Léopold avait dépêché un agent, Stanley, pour devancer le Français Savorgnan de Brazza, dans l’exploration de cette région.

L’association internationale de l’Afrique devint le comité d’études du haut Congo, puis l’association internationale du Congo et enfin l’état indépendant du Congo (depuis république démocratique du Congo) dont le roi Léopold était le propriétaire.

Le roi développa l’exploitation intensive du caoutchouc, qui offrait alors de larges débouchés du fait de l’essor de l’industrie automobile.

La manière dont, pendant 20 ans, il traita les autochtones, massacrés, mis en esclavage sans nourriture, mutilés, fut si violente que l’opinion publique internationale fut alertée, notamment à l’initiative de l’écrivain britannique Conan Doyle (créateur du personnage de Sherlock Holmes) et qu’une commission d’enquête internationale fut mise en place en 1905 pour enquêter sur ce qui était devenu un véritable génocide.

Les conclusions de la commission ne furent guère favorables au souverain qui fut contraint de céder le Congo à la Belgique en 1908.

Le chiffre de 10 millions de victimes a été souvent avancé, notamment par l’écrivain américain Mark Twain.

Voici la conclusion de Conan Doyle :

« Beaucoup d’entre nous en Angleterre considèrent le crime qui a été commis sur les terres congolaises par le roi Léopold de Belgique et ses partisans comme le plus grand crime jamais répertorié dans les annales de l’humanité. Je suis personnellement tout à fait de cette opinion. »

léopold