Abououoba

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Le mal-être

                             Le mal-être
                   Déprime, blues, mutilation, idées noires...

Il est des passages dans la vie et notamment pendant l'adolescence pendant lesquelles on peut se sentir mal dans ses pompes. On a l'impression que personne ne nous aime donc que l'on ne sert à rien et donc qu'on s'en sortira jamais.
Mauvaise nouvelle : De plus en plus de jeunes tombent dans ce genre de cercle vicieux, vont aller se faire du mal en se mutilant, en faisant des tentatives de suicides.
Bonne nouvelle : On peut en parler, on peut réfléchir, on peut se sentir utile, on peut vivre !

Comment voir quand ca commence à mal aller ??
Quand un jeune commence à se sentir mal, il laisse voir des signes, comme des appels "SOS", plus ou moins discrétement :
- Il a des problèmes de sommeil, il dort soit très peu soit en permanence et il est toujours fatigué,

- Il a des problèmes alimentaires, soit tombant dans l'excès soit à l'inverse dans une restriction alimentaire,
- Il devient "mou" ou au contraire agité et agressif,
- Il se fait des reproches à lui même, il se sent inutile et incapable de faire quoi que ce soit correctement,
- Il s'automutile, fugue, pense à la mort et passe parfois à l'acte,
- Il fume, se drogue, boit de l'alcool,
- Il s'isole, perd des amis, s'ennuie. Plus rien ne l'interresse. Il fuit la réalité et le contact,
En outre, il évoque parfois le fait qu'il ne sert à rien, qu'il n'a pas demandé à vivre. Il essaye par ces mots de montrer ce besoin d'exister au milieu des autres sans avoir l'impression d'y arriver.

Les coups de blues
Tous les adolescents à un moment ou un autre ont des coups de cafard, pensent à la mort, ont des idées négatives et pessimistes. Généralement se sont des petits passages à vide dûs à un probléme avec un copain/copine, conflit de famille... Tout redevient normal du jour au lendemain, le sourire et la bonne humeur remplaçant la morosité et le mal-être une fois qu'il y a eu réconciliation et souvent même ces passages sont relégués aux oubliettes comme de simples sautes d'humeurs. Il peut aussi s'agir d'une phase pour quitter le monde plutôt rose de l'enfance, comme un rupture nécessaire pour grandir.
Si le coup de blues persiste à la longue la petite déprime est alors peut être une dépression de laquelle l'adolescent peut avoir du mal à sortir. Alors il faut en parler, voir quelqu'un de confiance (docteur, grande soeur, grand frére...).
L'ado ne veut pas forcément parler de ce qui ne va pas. Il ne faut pas le forcer ça ne servirait à rien. Mais en tant qu'ami, que parent, que frère ou soeur...quand un proche ne va pas bien, il est important de lui dire qu'il compte pour vous et que si il veut parler, pleurer, laisser exploser sa tristesse, vous serez toujours là pour l'écouter et l'épauler. Quelqu'un qui ne va pas bien a souvent l'impression qu'il n'existe pas pour les autres et savoir qu'il peut compter sur quelqu'un est pour lui un vrai pas vers de meilleurs jours.
Il ne faut pas laisser le petit coup de blues devenir une vraie déprime.
Une déprime cachée est souvent signe d'idées noires et de tentatives de suicides.

Idées morbides et passages à l'acte
Le suicide est la 2° cause de mort chez les jeunes de 15 à 25 ans. 1 jeune sur 3 a ou a eu des idées de mort alors qu'ils sont au début de leur vie ! A force de se sentir inutile et d'être plongé dans sa dépression, des idées morbides apparaissent, deviennent de plus en plus présentes. "Au moins je ne gênerai personne quand je serai mort", "Un proche est mort, je voudrais le rejoindre", "ca ne sert à rien de vire, autant mourir"... Autant de petites phrases que l'on écoute souvent à la légère et qui sont pourtant de vrais appels au secours !
A côté de ça, il y a aussi ceux qui passeront à l'acte sans laisser de signes aussi significatifs que ces propos. Il peut s'isoler totalement, ne plus avoir aucune activité (y compris celles qu'il préférait), s'exiler dans son propre monde en ne se laissant plus d'accés aux autres. Il peut donner des biens auquels il tient comme un héritage.
Autre signe fréquent chez les jeunes qui se suicident : la fugue. Comme si il essayait de s'enfuir du monde, avant d'essayer de s'enfuir de la vie.
Comme en cas de tout probléme, il faut aider la personne qu'on aime en insistant sur le fait qu'on l'aime et qu'on est là pour lui.
Face à quelqu'un qui a fait une tentative de suicide, on ne sait pas forcément comment réagir. Essayez de le comprendre, de lui emmener du soutien et de l'amour pour le ramener vers la vie.Si vous avez des idées noires, il existe plein d'associations vers lesquelles vous tourner pour redonner un sens à vos vies. Il est important de se dire qu'il faut vivre même si c'est pas toujours rose, parce qu'on a qu'une seule vie, un seul corps et pas de seconde chance à ce niveau.

L'automutilation
Si certains ont des idées de suicides, d'autres se tournent vers des gestes moins radicaux mais tout autant violents qui resteront visibles à vie : l'automutilation.
Une petite définition : c'est se faire soi-même du mal de maniére volontaire en se coupant, en se scarifiant, en se brûlant. De plus en plus d'ados et de jeunes adultes pratiquent l'automutilation : 1 sur 10 ! Ce n'est pas forcément pour attirer l'attention qu'un jeune passe à l'acte même si c'est parfois le cas. C'est surtout par rigidité avec lui même. Il veut tout contrôler sur lui : sa douleur, son émotion, ses angoisses. Il veut être maître de son corps, et ça passe par le contrôle de la douleur. L'ado qui ne se sent pas bien dans sa peau s'isole pour passer à l'acte comme si c'était un sacrifice ou un rituel solitaire. Il n'exhibe pas ses marques, cicatrices et brûlures, il les garde pour lui avec un sentiment de contrôle et d'appartenance à soi-même. Il marque sa douleur et souvent sa solitude sur sa peau. Mais a-t-il vraiment conscience qu'il les
gardera à vie ?

Comme si en se sentant faible par rapport à la réussite, le jeune voulait devenir puissant dans on mal-être. Comme si il fallait souffrir pour arriver à vivre et avoir ce sentiment d'existence.Aujourd'hui, les jeunes ont souvent du mal à sortir de leurs moments de blues. Ils se tournent vers des solutions comme la drogue, l'alcool, la mutilation, la mort... Mais pourquoi donc gâcher sa vie lorsqu'on a qu'une ? Il est important de parler dans la famille, entre amis pour ne pas laisser le mal-être s'installer et gâcher la vie des gens, la sienne, celle des proches. Dire qu'on aime est tellement important pour ne pas qu'un proche se sente inutile.Le dialogue ne sauvera peut-être pas tout mais il est une des clefs principales.Le mal être des jeunes est un mal actuel. Mais il ne faut pas oublier que c'est en donnant un sens à la vie que la vie reprendra un sens !



24/07/2007
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