Abououoba

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Huit chants pour sensibiliser la femme rurale

                     ASSOCIATION CHANT DE FEMMES

                        HUIT « CHANTS » POUR SENSIBILISER LA FEMME RURALE.

 

 Wéotinga dans la commune de Zam a abrité une cérémonie de restitution des activités menées en six (06) jours par l'Association Chant de Femmes (ACF) avec des femmes de ce village. Une rencontre qui a permis également aux femmes formées et aux autorités communales de plaider la cause de l'enfant et de sa mère.

                    Améliorer les conditions de vie de la femme rurale et à travers elle celles de l'enfant constitue une préoccupation majeure pour les responsables à différents niveaux. De nombreuses actions sont en effet menées par plusieurs acteurs et structures afin d'y parvenir. Sont de ces structures, l'Association Chant de Femmes (ACF) qui depuis quelques années, œuvre pour le bien être  des femmes dans la province du Ganzourgou. Avec l'appui financier de l'UNICEF, ACF a ainsi travaillé par la sensibilisation, le don de matériel (moulins, vélos, ….), à endiguer la pauvreté des femmes de plusieurs villages de la province.

       C'est donc dans la logique de l'exécution du programme d'activités de la structure, que s'est inscrit cette cérémonie de Wéotinga. Du 15 au 19 Janvier en effet, plus de Quatre vingt dix (90) femmes de ce village ont été formées. Pendant ces six (06) jours, huit (08) thèmes ont été abordés par des agents de santé avertis et cela dans trois (03) ateliers. Ces thèmes ont porté sur l'hygiène et l'assainissement, la santé prénatale, l'alimentation et la nutrition de l'enfant, la santé de l'enfant (relations sexuelles pendant l'allaitement), le développement du petit enfant, la planification familiale, les IST/ SIDA et l'Excision .

     La restitution faite en présence de la population était nécessaire selon Madame Bationo Valentine coordinatrice de l'ACF pour témoigner la reconnaissance de l'Association à l'endroit des époux pour la confiance placé en la structure et rassurer les hommes du contenu de la formation. C'est d'ailleurs pour cela que madame Bationo a fait un tour sur l'ensemble des aspects abordés à cette formation et pour lesquels, elle a invité les femmes à jouer désormais leur partition en mettant ces acquis en pratique. Appel également a été  lancé par la responsable de la structure à l'endroit des hommes afin qu'ils encouragent les femmes et prennent du temps avec elles et cela dans le but d'une restitution familiale.

Présent à cette cérémonie, Monsieur Togola SOUNGALO chargé du programme eau et assainissement à l'UNICEF a exprimé sa satisfaction face aux acquis de ces journées de formation. « Les thèmes traités sont essentiellement pour la vie » a-t-il précisé. Il a aussi exhorté les femmes et leurs époux à mettre en œuvre les acquis engrangés pour que la cellule familiale se porte mieux. Il a enfin salué la contribution des acteurs de l'administration, des agents de santé, dans la réalisation de cette formation.

Des appels qui ne sont certes pas tombés dans l'oreille de sourds puisse que déjà au cours de la cérémonie, les bénéficiaires se sont exprimés. Ainsi, tour à tour la représentante des femmes Madame KABORE Zenabo, le 1er adjoint au maire de Zam Monsieur Ibrahim COMPAORE et les agents de santé ayant conduit cette formation se sont exprimés. Ils ont tous rendu hommage à  A.C.F pour ce geste salvateur de conscientisation offert aux femmes et qui a déjà un impact avéré au niveau des mentalités. Leur hommage est également allé à l'endroit du partenaire de A.C.F, l'UNICEF qui œuvre beaucoup pour l'épanouissement des populations de la province.

A ce partenaire, ils ont également lancé un plaidoyer. Tous en effet ont reconnu que la consolidation des acquis de la formation reste la chose la plus attendue et devrait passer par   l'appui des femmes. « L'accomplissement effectif de cette action réside aussi dans le soutien que vous apporterez aux femmes dans les activités rémunératrices de revenus. Notre souhait est que l'UNICEF appui donc les femmes et étende surtoui une telle formation aux femmes des autres villages de la commune »  a expliqué Monsieur COMPAORE à l'endroit de l'organisme international. Pour Madame KABORE Zenabo, en plus des activités génératrices de revenus les pratiques nuisibles à l'équilibre de la famille et décortiqué dans les thèmes abordés sont une réalité due à l'ignorance et à l'analphabétisme des femmes. C'est pourquoi le vœu des femmes est que l'UNICEF soutien davantage ACF pour l'ouverture de centre d'écoute et d'alphabétisation.

      La cérémonie de Wéotinga aura donc été un carrefour d'expression de la volonté des populations de voir l'UNICEF appuyer les femmes de ce village et des autres villages dans le combat pour le développement. Car, comment les maux relatifs à l'hygiène et l'assainissement, l'excision, la santé de la mère et de l'enfant peuvent-ils être des aspects préoccupants au sein des communautés où l'analphabétisme et l'ignorance sont toujours perceptibles ? Comment dans ces lieux où la gestion de la famille est laissée à la femme pauvre, l'enfant peut-il connaître une bonne croissance ?

       C'est en cela que le cri de cœur des femmes et des autorités lancé à Wéotinga mérite d'être entendu par l'UNICEF pour le bonheur de la femme et de l'enfant. Attendons donc de voir.

 

                                                                                                       Boubacar Ouoba



25/01/2008
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