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ELECTIONS COUPLEES DE 2012 : Le report se confirme

ELECTIONS COUPLEES DE 2012 : Le report se confirme

vendredi 7 octobre 2011






Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Me Barthélémy Kéré, a rencontré le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao et quelques membres de son gouvernement le 6 octobre 2011 à la primature pour leur faire part de la vision que sa structure a du processus électoral actuel ainsi que des élections législatives et municipales couplées de 2012. Les échanges ont porté sur la question du recensement biométrique des électeurs et la mobilisation des moyens financiers qui pourraient s’élever à plus de 23 milliards de F CFA. Le gouvernement, selon le président de la CENI, a marqué son accord pour le choix du recensement biométrique, ce qui devrait entraîner le report des élections.

Selon le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), Jérôme Bougouma, le chef du gouvernement a souhaité qu’il y ait de la cohérence dans l’action et a marqué la volonté du gouvernement à accompagner la CENI pour une organisation réussie des élections. Il a affirmé qu’au regard des enjeux, il est clair que les élections ne pourront pas se tenir en avril 2012. Il faut quelques mois supplémentaires. Ce qui, a-t-il dit, signifie qu’il faut modifier le code électoral avec possibilité de simplifier les documents d’enrôlement jusqu’à l’acte de naissance.

Il est aussi prévu, a-t-il ajouté, la mise en place de groupes thématiques pour réfléchir sur le budget afin de réduire davantage le coût organisationnel. Pourquoi le gouvernement opte pour la biométrie en lieu et place de la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) qui est moins coûteuse. La réponse est simple : à partir du moment où les acteurs politiques se sont mis d’accord pour aller à la biométrie, la seule préoccupation du gouvernement qui est le garant de l’organisation d’une élection transparente, c’est de se pencher sur l’aspect financier, a confié le MATDS. Il a relevé que les machines de la biométrie peuvent servir, entre deux élections, à améliorer l’état civil, notamment l’établissement des passeports, des cartes grises, etc.

Certes, le Burkina n’est pas en crise, mais les PTF devraient, a-t-il estimé, l’accompagner dans la mobilisation des moyens afin qu’il réussisse l’organisation d’une élection transparente et partant, évite les crises. La CENI veut que les Burkinabè puissent se réconcilier définitivement sur le fichier électoral. C’est pourquoi elle a fait part de son choix au gouvernement de réaliser un recensement biométrique pour les futures consultations électorales, notamment celles couplées de 2012. Pour Me Kéré, il s’agit de faire en sorte que la perception que les gens ont de la manière dont les choses se passent soit limpide afin qu’ils ne les remettent pas en cause du fait d’un certain nombre d’incompréhensions.

A l’en croire, le gouvernement est favorable à ce choix. Reste à pouvoir mobiliser les ressources nécessaires pour le succès de l’opération. Pour l’heure, il est difficile de donner un coût exact de cette opération, car la CENI n’a pas encore reçu des propositions techniques et financières d’un prestataire. Mais celui estimatif est de l’ordre de 23 milliards de F CFA. Somme à laquelle il faut ajouter le coût général de pro-organisation. Le gouvernement, à lui seul, ne peut faire face à ce coût sans l’appui des partenaires techniques et financiers (PTF). C’est pourquoi il est prévu des concertations entre celui-ci et la CENI pour encourager et convaincre les PTF à les soutenir, a confié Me Barthélémy Kéré. Pour lui, la nature des élections couplées de 2012 fait qu’il faut un important volume de travail, des règles de comptabilité totalement différentes.

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays



11/10/2011
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