Abououoba

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Débats actuels: Ainsi donc ils veulent réviser l'article 37!

Débats actuels: Ainsi donc ils veulent réviser l'article 37!

Comme nous l'avions maintes fois écrit avant les élections couplées de décembre dernier, l'enjeu majeur pour le pouvoir n'est pas d'avoir toutes les mairies et tous les conseils régionaux ainsi que la majorité à l'assemblée nationale. C'est vrai que les victoires électorales permettent de caser quelques amis et zélateurs du système à des postes où ils peuvent bien avoir de bonnes raisons et de bonnes motivations pour défendre becs et ongles le système sans lequel ils ne sont rien, absolument rien du tout!
Mais le véritable enjeu pour le pouvoir était surtout de s'offrir une bonne base de légitimité démocratique pour revenir sur la relecture de la constitution pour sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels. Ainsi, depuis leur victoire aux dernières législatives et municipales, ils commencent à lancer des ballons de sonde. Certes, ce ne sont que des seconds couteaux qui s'expriment pour ne pas dire qui s'excitent. C'est vrai que le principal bénéficiaire, Blaise Compaoré n'a rien dit jusque-là. Mais le problème est qu'il n'a jamais rien dit sur des sujets qui le concerne au premier chef. Souvenons-nous que même pour la mise à mort de Thomas Sankara suite à laquelle, il est arrivé au pouvoir, il était couché malade. Ce sont, avait-il dit, des militaires qui lui étaient fidèles, qui ont pris les devants pour éviter un bain de sang. Eh oui, ils ont évité un bain de sang en assassinant Thomas Sankara et 12 de ses collaborateurs et gardes du corps sans compter tous les fidèles qui ont été pourchassés et exécutés. Tous cela c'était pour éviter un bain de sang. Comme si ce qui s'était passé le 15 octobre n'était pas un bain de sang. Mais ça veut tout dire. comprenne qui veut!
Bref, voilà un quart de siècle que le Burkina Faso est dirigé par la même personne et progressivement par la famille et les réseaux et autres clans. La relecture de l'article ne viserait donc qu'un seul but: préserver le pouvoir qui permet à tous ces réseaux de coteries de protéger leurs intérêts. Allons-nous accepter une telle forfaiture? Allons-nous nous laisser surprendre comme d'habitude? Allons assister, impuissants, à la confiscation de notre bien commun à tous qu'est l'Etat burkinabè par une famille, ses alliés et ses soutiens? Franchement, à mon humble avis, trop c'est vraiment trop! Arrêtons-ça! Par tous les moyens légaux. Notre devoir à tous est de défendre la république, l'Etat de droit, la démocratie, l'égalité de chances entre tous les fils de ce pays d'avoir accès aux services, au bien-être. S'il n'y a personne au CDP pour succéder à Blaise Compaoré, alors qu'ils débarrassent, tous, le plancher en 2015! 
Le Burkina Faso ne disparaîtra pas si Blaise Compaoré prend sa retraite. Bien au contraire. Blaise Compaoré a fait son temps. Il a épuisé tout ce qu'il peut apporter à ce pays. Nous avons besoin d'expérimenter d'autres compétences, d'autres façon de gérer le pays et ses ressources. Comme le disait le slogan de campagne de François Hollande "Le changement, c'est maintenant". Demain sera trop tard!



10/03/2013
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