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Carnaval à la BCEAO : 8 employés sur 10 se tournent les pouces

Carnaval à la BCEAO : 8 employés sur 10 se tournent les pouces

Soumaila Cissé a pris son paquetage présidentiel pour aller se faire élire président. D’un parti politique s’entend. Cette intronisation sonne le glas de son aventure à la tête de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). Les têtes couronnées de l’institution communautaire ne lui ont toujours pas trouvé de successeur. Avec ce départ qui la prive d’une tête de gondole présidentielle, l’UEMOA se retrouve démunie comme la cigale en plein hiver.

Démunie ? Pas si sûr. Paralysée ? Sûrement pas. Les institutions régionales (BCEAO et BOAD par exemple) sont habituées à faire avec ces longues vacances au sommet. En effet, ce n’est ni la première ni la dernière fois que nos chefs d’État finassent sur la nomination d’un président d’institution. Alors pourquoi pas l’UEMOA ?

Question ressources humaines, l’UEMOA ne doit pas s’inquiéter si elle prend exemple chez sa cousine, la BCEAO (Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest). Là-bas, les ressources humaines n’y sont pas une variable décisive. Du moins, si j’en juge par ce que m’ont rapporté des travailleurs. Selon, une évaluation conduite par un cabinet marocain moins de 20% des employés sont nécessaires à la multinationale du cash pour fonctionner. En d’autres termes, 8 employés sur 10 se tournent royalement les pouces et sont payés à ne rien faire. Le chiffre connu, l’alors Gouverneur, Philippe-Henri Dakoury-Tabley, s’est empressé de bien ranger ce rapport au fin fond de ses tiroirs. Son successeur va-t-il le dépoussiérer ?

La BCEAO est à ce point une inhibitrice des talents que beaucoup cherchent à s’en extirper. Nombre de jeunes cadres sont prêts à aller ailleurs même si les conditions salariales sont beaucoup moins avantageuses. C’est dire le sentiment qui les anime.

En tout état de cause, en ces temps de raréfaction des ressources financières, nos États et l’opinion publique devraient appeler la multinationale du cash à s’inscrire dans la bonne gouvernance et la transparence. Afin que nous puissions aussi évaluer cet outil économique. L’exercice est valable pour toutes ces institutions qui peuplent le paysage régional : UEMOA, UMOA, BOAD, Conseil de l’Entente, Autorité du Liptako-Gourma, et j’en passe !



30/09/2011
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