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BURKINA FASO : LES ÉLÈVES NE LISENT PAS ASSEZ

Burkina Faso : Les élèves ne lisent pas assez

lundi 20 mai 2013

 

Qu’est-ce qui empêche les élèves de s’intéresser à la lecture ? Quel peut être l’apport de la lecture dans le développement des facultés intellectuelles de l’enfant ? En quoi la lecture peut être bénéfique pour le Burkina Faso ? Et comment amener les élèves à s’intéresser à la lecture ? Ce sont entre autres questions auxquelles répond le document « Promouvoir la lecture au Burkina Faso » dont la dédicace a eu lieu le jeudi 16 mai 2013 à l’Ambassade des Etats-Unis au Burkina Faso.

 

Burkina Faso : Les élèves ne lisent pas assez

« L’économie du Burkina Faso est en train de devenir une économie industrielle basée surtout sur l’agriculture. Les enfants doivent être en mesure de lire les documents sur les méthodes agricoles pour les parents. Malheureusement, les élèves ne lisent pas assez maintenant », a d’entrée expliqué Michael Kevane, co-auteur du document qui était présenté au public.

Partis du postulat que les élèves ne s’intéressent plus trop à la lecture, les auteurs de l’ouvrage, Félix Compaoré, Michael Kevane et Alain Joseph Sissao, ont voulu en connaitre les raisons ainsi que la contribution des bibliothèques dans la promotion de la lecture en milieu scolaire.

Souvent attribué aux « habitudes de vie des populations », le manque d’envie de lire des ouvrages s’explique, selon les chercheurs, par l’inaccessibilité des ouvrages. « L’enquête a révélé que le problème de base est que les élèves n’ont pas accès aux documents », a indiqué Michael Kevane.

Débutées en 2007, les études ont été conduites par trois chercheurs burkinabè et américain. Elles ont donné un document de 200 pages reparties en 9 chapitres. Le livre est préfacé par le Dr Dramane Konaté qui a été secrétaire général de la Commission nationale pour la Francophonie.

Selon Alain Joseph Sissao, co-auteur burkinabè du livre, l’enquête a été menée auprès de 1000 élèves des milieux urbain, semi-urbain et rural. « Il ressort des recherches que les élèves en milieu rural lisent tout autant que ceux du milieu urbain sinon même plus », a-t-il indiqué. Mais dans l’ensemble, le niveau de la lecture demeure faible.

Les conclusions du livre ont été partagées par l’assistance. Le Dr Yves Dakuyo, enseignant à l’Université de Ouagadougou parle de son expérience : « Ce constat se fait à tous les niveaux de l’éducation au Burkina Faso. Même à l’Université de Ouagadougou, les étudiants, à première vue, donnent l’impression de ne pas aimer la lecture. Mais c’est en réalité la disponibilité des ouvrages qui pose problème ».

Afin de résoudre cela, les chercheurs ont proposé que soient créées et équipées des bibliothèques et que l’accent soit mis sur les romans burkinabè. « Car il en manque dans nos bibliothèques ». Ils ont également lancé, en partenariat avec l’Université américaine de Santa Clara, un projet dans la province du Tuy dénommé « Les jeunes de Tuy lisent » afin de stimuler la lecture chez les jeunes. 300 jeunes prennent part à ce projet et près de 14 bibliothèques sont équipées à cet effet.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net



21/05/2013
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