Pour eux, malgré la suspension des attributions de parcelle sur le territoire national, des individus continuent d’acquérir des lopins de terre. " Nous ne somme pas d’accord avec le maire Henri, car il continue d’attribuer des parcelles à certaines personnes à Balky" s’est offusqué Djibril Naïssa, un habitant du village de Balkuy.
Pour ces manifestants, le dénouement de la crise passe par la démission du maire Henri Kaboré. " S’il ne démissionne pas, la commune de Bogodogo sera toujours en crise", a affirmé Kouka Raymond Kaboré, habitant du village de Ouitenga. Pour le premier magistrat de cet arrondissement, les raisons de cette manifestation sont infondées. " Je ne sais pas pourquoi ils manifestent. J’ai toujours rencontré leur responsable pour faire le bilan des lotissements à Bogodogo", a-t-il dit. Selon lui, tous les procès-verbaux et les rapports d’attribution de parcelles ont été déposés chez qui de droits lors de la suspension. Donc, les attributions de parcelles ne se font plus à Bogodogo comme les frontistes le prétendent, a-t-il ajouté. Pour lui, aucune personne n’a été conduite devant les autorités pour attributions de parcelles après la suspension comme il l’a recommandé aux habitants de son arrondissement.
La demande de parcelle est forte dans l’arrondissement de Bogodogo et pour cela, il faut, selon lui, 40 000 parcelles pour satisfaire tous les demandeurs. C’est là que réside le problème a-t-il précisé. " Je démissionnerai si le conseil municipal et moi reconnaissons que j’ai fauté" a-t-il ajouté. Les forces de l’ordre présentes sur les lieux ont pu contenir les manifestants. Pour ces derniers, tant qu’ils n’auront pas gain de cause, c’est-à-dire le départ du maire, ils ne quitteront pas la rue.
Abdel Aziz NABALOUM et Lassane OUEDRAOGO (Stagiaires)
Sidwaya