Abououoba

Un accident de la circulation cause la mort d'un Gendarme la nuit du 14 au 15 Juillet sur l'axe Koupèla Zorgho. Le Gendarme en question revenait de Tenkodogo ou il a pris part  à un pougpousme (demande en mariage aux parents d'une fille) d'un de ses parents. C'est en rejoignant Zorgho son lieu de service sur sa moto Ténéré, qu'il venait d'ailleurs de s'offrir qu'il trouvera la mort au environ de Sapaga vers 3h du matin, il a pénétré de derrière un camion en panne garé sur la route. L'apprenti qui dormait là pour surveiller le véhicule pris ses jambes au cou sous l'effet de la frayeur oubliant d'avertir les riverains ou les passants. Ce n'est que le matin vers 6h du matin que la nouvelle parvient a ses collègues. Une fois sur les lieux, le constat était amère. La victime s'était vidée de son sang dû au choc qu'il a reçu à la tête. La victime ne portait pas de casque ce qui peut être aurait pu lui sauver la vie.

Le camion en panne garé là, avait balisé le périmètre ? Roulait-il sans phare ?

Ce qu'on sait c'est que depuis la crise ivoiro-ivoirienne et de l'inaccessibilité du port d'Abidjan, la nationale 4 est davantage plus sollicitée par les transporteurs surtout du port de Lomé. Ce grand trafic a occasionné pas mal d'accident sur la route. Vient s'ajouter à tout cela la réhabilitation de la voie qui fait croire à certaines personnes qu'ils peuvent rouler comme ils veulent. S'il y a autre chose à dénoncer sur ces grandes voies, c'est aussi le stationnement n'importe quand, n'importe comment et n'importe ou des camions. Sous le regard indifférent des agents de sécurité.

Ce n'est pas tout en ce qui concerne cet accident. 

Au cimetière ou je me suis rendu pour aider a lui trouver une dernière demeure, on pouvait entendre des expressions semblables à ceci : « il n'a pas bien fait, entre jeune il aurait pu s'entendre et tout laissé tomber »

Il paraîtrait qu'il y a exactement vingt et un jours au jour de l'accident du gendarme qu'il a eu des démêlés avec un commerçant de la place réputé grand bouffeur de wack qu'il aurait même giflé. Suite à cette bagarre le commerçant aurait proféré des menaces. Et aussi qu'il laissait entendre a tout le monde qu'il verra, que ça ne se passera pas comme ça. Qu'il allait décider de sa mort et pas de la belle manière.

Alors voilà ce que cela a provoqué, de la peur pour les fonctionnaires venus d'autres provinces servir à Zorgho, déjà que dans le passé le Ganzourgou était réputé pour son wack. Certains parlent déjà d'affectation. À la dernière nouvelle le chef de Zorgho, sa majesté le Naaba Saneem serait consterné par la nouvelle et vient lui-même voir ce qui ce passe. Sa majesté réside à Ouaga pour des raisons de service. Je me rappelle que le chef a toujours demandé à ce que les autochtones soient très hospitaliers avec les étrangers car on ne peut se développer sans eux.

Etant des Africains, nous savons ce que c'est. En tout cas, moi, je me méfierai, voir même trouver un alibis pour partir de là s'il est fatal d'avoir des prises de bec avec un autochtone car je ne suis qu'un humain. Une considération doit êrtre accordé à la vie de ces étrangers, et cela passe par une sanction des coupables ou des commanditaires. Moi qui croyais que tous les Burkinabé étaient pareil et jouissaient des mêmes droits. Cela c'était sans compter avec les « yelsolma » de certains parents obscurent.