Journalistes de terrain, patrons d’organes de presse, autorités politiques en charge de la communication et autres professionnels des médias, ils étaient nombreux ce mardi matin à prendre part au lancement officiel des activités entrant dans le cadre des UACO 2011. Ce sont plus de 400 participants venant d’Afrique, d’Europe et des USA qui sont attendus pour cette 8e édition des universités africaines de la communication de Ouagadougou. L’organisation de l’évènement est estimée à plus de 90 millions de francs CFA, mais le budget n’est pas encore bouclé selon le ministre de la communication, Alain Edouard Traoré.
C’est l’hôtel Azalaï Indépendance de Ouagadougou qui va accueillir les travaux pendant les 4 jours que va durer l’événement. Plus d’une vingtaine de communications seront données à l’occasion. La participation est libre et concerne essentiellement les étudiants ou les professionnels des médias.
Si les parrains des précédentes éditions sont presque tous des hommes de médias, celui des 8es UACO est un professionnel des télécoms. Il s’agit du président de l’ARCEP, Mathurin Bako. Exprimant sa satisfaction pour avoir porté le choix sur sa personne, il promet d’ores et déjà des communications sur la télévision numérique de terre. Qui mieux que lui pour parler de ce thème au moment où on parle de la migration vers le tout numérique. L’échéance étant fixée à 2015 et 2020 selon que ce soit la bande VHF ou UHF.
Pour cette édition, on a aussi une présidente du comité d’orientation en la personne de Béatrice Damiba, présidente du Conseil supérieur de la communication(CSC). L’intégration de ce poste dans l’organigramme s’explique par le fait que les UACO sont à la recherche d’une formalisation. Les textes sont en préparation. C’est le Premier ministre Luc Adolphe Tiao qui patronne la manifestation pendant que le comité d’organisation est présidé par Adama Barro, le secrétaire général du ministère de la communication. Le thème de cette édition, faut-il le rappeler, est : « les nouveaux enjeux médiatiques en Afrique face aux mutations internationales : mondialisation, transition numérique, presse en ligne, éthique et déontologie ».
Le choix de ce thème va de soi selon le PCO. « Les UACO, c’est aussi de traiter d’un thème d’actualité concernant le secteur de l’information. Je pense qu’on ne peut pas échapper aujourd’hui à l’évolution vers le numérique. On a choisi ce thème pour permettre de cerner l’impact du travail sur le secteur des médias, sur le secteur de la communication », souligne Adama Barro.
Après la 8e édition, l’événement deviendra biennal. Cela pour rassembler les ressources et préparer sereinement la manifestation en la professionnalisant davantage. Une professionnalisation en marche avec l’appel à candidature qui a été instauré cette année pour les communications. Mais, auparavant les responsables en charge de l’organisation procéderont à une évaluation des éditions passées en termes d’impacts et même de l’organisation pratique. La 9e édition devrait donc avoir lieu en 2013. La recherche d’une amélioration de l’organisation justifierait un tel choix du ministère de la communication.
Moussa Diallo
Lefaso.net